Le son d'une voix aimée,
qui appelle en arrivant,
qui retentit dans l'entrée :
un bref moment excitant !
Le ronronnement du chat,
dans mon cou comme une écharpe,
que j'entends mais ne vois pas ...
Plus caressant qu'une harpe !
Et toujours dynamisant,
les feuillages qui s'agitent,
le retour d'un petit vent,
un coup de mou passe vite !
A cinq heures du matin,
le merle entonne ses trilles,
avant cohue et train-train,
soleil sonore qui brille !
***
Hier au soir tard, je cogitai :
La lumière avait-elle un son ?
Yeux se fermant, je me couchai ...
Mais je sais maintenant que non !
L'éclair qui m'a tant effrayée,
Remplissant ma baie en oblique,
Sans me toucher m'a bien frappée,
Puis un coup de canon unique !
Un orage bref et soudain
S'était produit le soir d'avant,
Foudre tombant pas du tout loin.
Je fermai l'ordi en tremblant !
La lumière reste muette,
Tout est question de choc et d'onde.
Je me sens donc un peu moins bête
devant les mystères du monde !
Pensons, quand un avion franchit
ce qu'on nomme le mur du son :
Une onde de choc là aussi !
C'est sûr on entend bien le bruit !
Si le son pour cause est sonore,
Dans sa course avec la lumière,
Il perdra toujours et encore !
L'éclair précède le tonnerre.
***
Lenaïg
Illustrations :
- photo L'Ours Castor
- www.meteo-world.com
- www.murduson.wordpress.com
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