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Djozette et Cunégonde

se rencontrent à Paris


 

4e2a088dc0b44be16c4864662c16b7b8-300x300.gifEn entrant dans l’avion, l’hôtesse indiqua à Djozette où était son siège. Mais quand Djozette vit Cunégonde derrière les rideaux qui séparaient les deux classes, trônant sur un siège de classe « sardine de haute classe », elle eut un mouvement de recul. Elle regarda autour d’elle et aperçut dans l’allée centrale de la classe « baleine », bien installé dans un fauteuil de luxe, le moustachu qu’elle avait engueulé au restaurant. Revêtue de son tchador qui ne montrait que ses yeux, elle se tint debout devant lui et tenta d’attirer son attention en jouant nerveusement avec ses doigts. Mais l’homme avait les yeux fixés dans son journal. Alors elle le tapota sur l’épaule en insistant. Mécontent de se faire déranger dans sa lecture, il leva les yeux en soupirant. Mais il reconnu les yeux de Djozette et une lueur de joie s’alluma dans son regard. C’était elle, celle qu’il attendait depuis toujours, qu’il avait trouvée en mangeant et perdue aussitôt, pour une question de moustache. La femme de sa vie. La voyant vêtue d’un tchador, il se posa mille questions en trois secondes.

fantaisies-8-3414_sardines.jpg-    Madame ? Puis-je faire quelque chose pour vous ?

-    Monsieur je suis menacée de mort. Aidez-moi !

-    Mais voyons, c’est impossible. Quelqu’un vous poursuit ?

-    Oui. Oui. Oui. OUI.

-    Calmez-vous. Calmez-vous. J’appelle immédiatement l’hôte de l’avion pour lui faire part en toute discrétion qu’un grand danger vous guette. Celui-ci contactera le pilote et lui transmettra cette information, à l’abri des regards. Ce dernier contactera par le téléphone d’urgence les poulets. Ne bougez pas. Je m’occupe de tout.

-    Non. Non. Monsieur. Ne faites pas ça. Surtout pas de poulets. Vous pourriez déclencher un incident diplomatique. Si vous faites ça, je serai en grand danger. Et vous aussi. Et je m’envolerai ailleurs.

-    Non, ne vous envolez pas comme la belle libellule. Je ne pourrai jamais vous retrouver même si je fouillais dans tous les pays du monde. Une femme comme vous ne peut exister ailleurs. Assoyez-vous près de moi. Ici vous serez en sécurité.

-    Merci monsieur. Je suis désolée pour votre moustache. J’étais un peu sur les nerfs.

images-copie-6.jpg-    C’est déjà oublié. Alors, faisons la causette. Mais pourquoi portez-vous un tchador ?

-    Pour cacher mon visage de mon agresseur.

-    Est-il dans l’avion ? L’avez-vous aperçu ?

-    Elle est là derrière les rideaux qui séparent les deux classes. Et mon siège réservé est tout près d’elle. Levez-vous et avancez de quelques pas vers la classe « sardine ». Écoutez : Celle qui injurie les deux hommes en jaquettes, c’est elle.

-    Ah ! C’est une dame votre agresseur …

-    C’est une demi-dame, malgré sa hauteur

-    Avec votre tchador, personne ne peut vous reconnaître.

-    Elle peut reconnaître mes yeux et je n’ai pas de lunettes soleil.

006874.jpg-    Vous n’êtes pas obligée de lui parler.

-    Mais si je dors pendant le voyage jusqu’à Paris, elle va reconnaître ma voix.

-    Pourquoi ?

-    Je parle en dormant. C’est le problème.

-    Je réserve toujours deux sièges lors de mes déplacements internationaux dans l’espoir que je conserve depuis toujours qu’un jour je ramènerais en mon pays la femme de ma vie. Je vais vous protéger, coûte que coûte. Même au prix de mon sang. Jusqu’à la dernière goutte.

-    Ah si seulement je pouvais changer de visage avec vous le temps du voyage.

-    Vous garderiez la moustache ?

-    Euh … Je ne sais pas là, je ne sais vraiment pas. Ne me forcez pas à vous raconter des mensonges.

-    Où allez-vous ?

-    Je vais à Paris pour m’instruire sur les métiers vinicoles.

-    À Paris ? Vraiment ? Mais qu’avez-vous entre vos mains ?

-    Rien de spécial à part une bouteille d’eau.

-    Montrez-moi ça.

-    N’y touchez pas avec vos mains sales, c’est de l’eau bénite.

la-baleine-gros-sel.jpg-    Ne soyez pas offensée madame. Je vous prie de m’excuser mais les journaux laissent des marques indésirables sur les doigts.

-    Tenez, j’ai dans mon sac à main une bouteille de désinfectant liquide pour les mains. Servez-vous. 

-    Merci bien madame. Vous êtes madame ?

-    Madame Marsoin de la petite Bourgogne ?

-    Et moi, je suis Pierre de Castille de la Boustillaise, riche héritier de mon père, parent de la cuisse gauche avec le célèbre abbé Moron.

 

Le commandant au micro interrompit leur conversation en annonçant le départ. Djozette et monsieur Pierre de C de la B attachèrent leur ceinture et l’avion pris son envol.

-    J’espère que vous aimez la cervelle de veau garnie de petits pois Sarrrkozy, nommés ainsi en l’honneur de notre ancien président, qui depuis n’est plus qu’un simple numéro 3381153-chapeau-de-trappeur-295x389-1.gifpour le gouvernement d’Hollande. Tout comme nous gens du peuple. La cervelle de veau est prévue comme repas gastronomique en classe « baleine » seulement. Ce plat de roi est accompagné de sardines marinées dans un jus de tête de lard. Le tout présenté sur un nid de cheveux d’ange ? Hum… Un vrai délice. Vous vous en lècherez les doigts de bonheur.

-    Qu’est-ce que vous dites ? Mais c’est dégueulasse.

-    N’en croyez rien. Le tout sera accompagné d’un excellent vin. Un Corbière du Languedoc Roussillon.

-    D’accord pour le vin mais pour le repas je prendrai une tarte aux fraises. Ça me suffira.

-    Je vous fait la promesse de vous initier à la grande gastronomie et cela dès demain. Mon chauffeur de limousine ira vous chercher à votre hôtel et il nous amènera au sommet de la tour Eiffel. Vous verrez tout Paris. Après, je vous amène dans le meilleur restaurant de Paris. Vous ne regretterez pas.

5333286156_c3f4515114_z.jpg-    Vous me sauvez la vie. Je ne vous en demande pas plus. Et puis, j’ai chaud dans ce tchador, je ne vois presque rien. J’aurais besoin d’un ventilateur.

-    Vos désirs sont des ordres madame Marsoin. J’appelle l’hôte de l’avion et il vous l’amènera dans l’instant.

Djozette put enfin se détendre quand monsieur Pierre de C de la B s’excusa pour se rendre à la toilette. Quand il revint, il n’avait plus de moustache mais elle ne le vit pas car elle faisait semblant de dormir.

Pendant qu’il se rasait, l’avion atterrit à Québec pour prendre des passagers. Djozette queue-de-raton-laveur.jpgreconnut l’accent français des nouveaux arrivés. Ils ne cessaient de parler, elle en était étourdie. Un peu avant d’arriver à Paris, tout à coup elle entendit la voix de Cunégonde« qui criait affolée « Sortez-la de là, sortez-la de là ! A salit toute mon beau linge. ». Djozette se leva prudemment et risqua un œil vers la haute classe « sardine ». En plus de Cunégonde, elle vit une gr.. une dame qui vomissait abondamment. Son mari Monsieur Poissard s’énervait et Cunégonde encore plus.

 

L’hôte de l’avion la prévint gentiment qu’elle avait intérêt à enlever son tchador car en index-copie-1.jpgFrance ce n’était pas permis. Elle le fit de bon gré et alla à la toilette remettre ses vêtements de départ, son chapeau et sa petite sacoche.

Elle dit merci à son sauveur sans remarquer qu’il n’avait plus de moustache et s’éclipsa aussitôt de l’avion, bien avant lui, en espérant qu’il ne pourrait la repérer dans la salle de valises.

Quand elle trouva la salle, elle n’eut pas de surprise quand elle vit Cunégonde faire un esclandre à propos d’une queue de raton laveur attachée à sa valise. Elle se demandait ce que Cunégonde faisait là à Paris. Soudain elle comprit : elle avait aussi gagné le voyage à Paris et seraient hébergées chez P1000026-3-.jpgla cousine de Quiquine. Quelle déception !

Ils sortirent tous ensemble, virent la cousine de Quiquine qui se présenta comme étant Darling. Ils prirent un taxi et advienne ce que pourra. Pendant ce temps, monsieur arrivait en courant mais ne le rattrapa pas. Il ne put que ramasser l’adresse sur un petit papier que Djozette avait laissé échapper de sa petite sacoche.

À suivre …

Di

 

 

Raton-laveur-masque-noir-sur-le-visage-et-queue-cerclee-no.jpg

 

 

Photos cueillies sur Google Images.

 

 

 

Tag(s) : #L'énergie de Di est dans sa plume aussi !
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