Le loup et le chien de Jean de la Fontaine ( fable revisitée)
Un Loup était aussi épais qu’un cure-dents
Tant les clébards chouffaient la cambuse.
Ce Loup se cassa le nez sur un clebs aussi mahousse que choucard,
Mastard, pas fruste, qui s'était paumé dans la cambrousse.
Lui rentrer dans le lard, l’étriper,
Le gus le combinait.
Mais il fallait se bigorner
Et le cador, grande bringue
Pouvait lui mettre la pâtée, à la papa.
Le Loup le racole avec des pincettes,
Jaspine, et le baratine
Sur son gabarit, qui l’emballe.
-
ça ne mange pas de pain, mon pote
D'être aussi bouffi que moi, lui balança le cabot.
Barre-toi de ta cité, tu gagneras ton bifteck.
Tes darons y sont dans la mouise,
Godiches, truands, et claque-faim,
Dont le destin est de crever la dalle.
Car quoi ? Aucun bifton
Et toujours au turbin.
Allez ramène ta fraise, t’as rien à perdre.
Le Loup demanda : Ça sera quoi mon taf ?
Pas grand-chose répondit le chien : éjecter les boloss
Armés de flingues, et les mecs chelous.
Fayoter avec la tribu et avec ton caïd
Ce qui te rapportera du bénef
Tu n’auras que l’embarras du choix :
Foie gras, caviar, entrecôtes …
. Et puis mamours et reconnaissance éternelle.
Le loup jauge déjà sa baraka
Il en est tout chamboulé.
Tout à coup, il aperçoit le cou du molosse ébarbé :
- C’est quoi ça ? lui dit-il.
- Rien.
-
Explique-toi.
-
Un détail.
-
Crache le morceau !
-
Parfois, je suis enchainé. Mais pas grave, ça se gère.
-
Enchainer ! hurle le Loup. Tu n’es pas libre de zoner
où tu veux ? -
Non, mais y’a pas de lézard.
-
Ah ouais, eh bien tes gueuletons, tu peux te les garder.
Et même pour un paquet de flouzes, je préfère être en cavale .
Sur ce le loup décampa, et se carapata jusqu’au Sénégal.
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Chouffer la cambuse : surveiller la maison
Choucard : beau
Mastard : très gros
Darons : parents
Jaspiner : parler
Boloss : ringards
Chelous : suspects.
Victoria