Voici Fatou , essoufflée mais tenant en main quelques crins de la queue de l'âne de service. Fatou au service du Pô- de- Bine
Pendant ce temps, au château du Pô-de-Bine, la duchesse Des-Trois-Petits-Pois, dans tous ses états, hurlait à pleins poumons du haut de ses célèbres mules à pompons d’or :
- Fatou ! Fatou…ououou… ! T’es où encore ? FATOU ! ICI ! Je dis !
Cette satanée servante me rend folle. Où se cache-t-elle encore ? Fasse que le Bon-Dieu me la ramène avant que des idées de l’écorcher vive ne me viennent !
À bout de souffle, Fatou, alertée par les bruits d’une tempête déchaînée, volait au-dessus des marches de pierres grises pour satisfaire les urgences maladives de la Des-Trois-Petits-Pois.
• Ça prend du souffle, mais Proust, faisait mieux.
Appuyée sur son lit à baldaquin, la duchesse persiffla :
- Enfin te voilà fainéante ! Tu as lavé tous les carreaux du château, les pieds de Monsieur le duc et tous les autres qui traînaient autour comme je te l’avais ordonné ? Viens près de moi maintenant. J’ai besoin que tu me fasses une tête d’affiche glamour avant de me présenter chez la marquise Des-Grands-Airs pour participer honorablement à la chasse aux œufs annuelle. Fais-moi des tresses françaises en les enroulant en forme de panier. Ne lésine pas sur les hauteurs. Allonge-moi ça suffisamment pour que je puisse passer par les grandes portes.
- Je ferai encore mieux madame.
Installée derrière le luxueux pouf de toilette de la duchesse, Fatou s’exécuta savamment en puisant dans son tablier les crins de la queue de l’âne du château pour donner du tonus à la chevelure gominée de madame déjà fardée à outrance.
C’est ainsi que l’âne du château participa à la chasse aux œufs de la marquise Des-Grands-Airs.
Marie Louve.
Pendant ce temps, au château du Pô-de-Bine, la duchesse Des-Trois-Petits-Pois, dans tous ses états, hurlait à pleins poumons du haut de ses célèbres mules à pompons d’or :
- Fatou ! Fatou…ououou… ! T’es où encore ? FATOU ! ICI ! Je dis !
Cette satanée servante me rend folle. Où se cache-t-elle encore ? Fasse que le Bon-Dieu me la ramène avant que des idées de l’écorcher vive ne me viennent !
À bout de souffle, Fatou, alertée par les bruits d’une tempête déchaînée, volait au-dessus des marches de pierres grises pour satisfaire les urgences maladives de la Des-Trois-Petits-Pois.
• Ça prend du souffle, mais Proust, faisait mieux.
Appuyée sur son lit à baldaquin, la duchesse persiffla :
- Enfin te voilà fainéante ! Tu as lavé tous les carreaux du château, les pieds de Monsieur le duc et tous les autres qui traînaient autour comme je te l’avais ordonné ? Viens près de moi maintenant. J’ai besoin que tu me fasses une tête d’affiche glamour avant de me présenter chez la marquise Des-Grands-Airs pour participer honorablement à la chasse aux œufs annuelle. Fais-moi des tresses françaises en les enroulant en forme de panier. Ne lésine pas sur les hauteurs. Allonge-moi ça suffisamment pour que je puisse passer par les grandes portes.
- Je ferai encore mieux madame.
Installée derrière le luxueux pouf de toilette de la duchesse, Fatou s’exécuta savamment en puisant dans son tablier les crins de la queue de l’âne du château pour donner du tonus à la chevelure gominée de madame déjà fardée à outrance.
C’est ainsi que l’âne du château participa à la chasse aux œufs de la marquise Des-Grands-Airs.
Marie Louve.