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Roman jeu multiplume par courriels.
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Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
Une ville imaginaire : Santa Patata.
Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
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Adresses email des personnages intervenant dans ce chapitre

Gsansouci @ toctoc.psy

Charlotte.des3maison @ hotmail.fr

C-luigi-paper @ hotmail.com

Rocknroll @ gazou.mi

Juliette.des3maison @ hotmail.fr

Lumina40 @ hotmail.com

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Le 28 août 2009, Charlotte avait fait parvenir une demande de consultation, très énergique,

Au "Doc TocToc" (Auteur : Marie-Louve - se reporter au Chapitre N° 9).

Le hacker inconnu vient de découvrir la réponse du psychiatre à Charlotte, datée du jour même.

D'ailleurs, dans le chapitre N° 13, nous avons pu lire une "relance" de Docteur Sansouci à Charlotte, qui voulait s'assurer qu'elle avait bien reçu sa réponse …

 

 

 

Charlotte prend, enfin, le temps de répondre

Auteur : Marie-Louve.

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À : gsansouci
De : Charlotte
Date : 2009-09-06
Sujet : Suivi. ???
Tel que reçu de votre cabinet, en preuve,

 

« De : gsansouci
À : Charlotte
Date : samedi, 5 septembre 2009 à midi juste
Sujet : Suivi de votre dossier # 36-24-36 »

 

Recevez dans un premier temps, mes sincères remerciements et mes excuses de ne pas avoir répondu semble-t’il à votre invitation à me venir en aide. J’ignore comment, mais j’imagine que mon serveur de courriel a dû rechuter. Parfois, il fait des pannes hors contrôle.


Vous me trouvez fort surprise par votre offre renversante en me proposant de participer à un programme d’études avancées dans la recherche inconsciente. Je vous en suis reconnaissante.
Cependant, honnête jusqu’au bout des ongles, je dois refuser l’avantageuse proposition lancée pour mon bien personnel. Je sais que beaucoup de malheureux ont besoin de vos précieux soins et qu’ils sont sous la pauvreté.


Sachez que depuis mon appel au secours, j’ai trouvé ma solution. Je fuis le danger. Ignorant que vous aviez répondu à ma requête, j’ai dépensé mes 50 et un peu plus euros chez madame Minou. Depuis que j’ai ma poupée de porcelaine aux yeux vert d’eau, surpiquée à ses jupons, et coiffée d’une toque de mouton naturel, tout va mieux dans ma vie.
Je suis des cours d’art dramatique et j’y excelle selon mon enseignante. J’ai l’esprit ailleurs et cela me soulage de mes tensions amoureuses sur la ligne de la fatalité. J’ai accepté la cruelle réalité et ne suis plus en conflit avec moi-même. Je m’étais mis marteau en tête, mais j’ai lâché prise en me prenant en main avec mon amie Lumina.

 

Vous avez toute ma gratitude parce qu’il est rare aujourd’hui de voir des personnes aussi bonnes que vous.
Si d’autres malheurs me tombent sur la tête, je n’hésiterai pas à vous écrire, mais sur une base gratuite. Ma conscience me refuse d’abuser de la générosité des honnêtes personnes. C’est ma ligne vie tracée au creux de ma main du cœur comme Madame Minou l’a vue. Je la suis.
Bien vous soit fait !
Charlotte Des Trois-Maison.

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Auteur : Di.

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De : gsansouci

À : Charlotte
Date :2009-08-28 19:07:23
Sujet : Re

 

Enchantée mademoiselle Des Trois Maisons,

Mon éthique professionnelle est on ne peut plus respectueuse. J’aviserai ma secrétaire d’annuler cette publicité interdite que vous avez trouvé sur Internet et dont vous me faites part subtilement.
Je constate dès les premiers mots que vous m’adressez que vous êtes une femme qui prend de nombreux détours afin d’atteindre votre but amoureux et que les obstacles qui se dressent vous empêchent de l’atteindre. Ils sont pour vous une échelle sans fin où les marches sont de plus en plus pénibles à monter. Vous risquez de souffrir de vertige.

Ne désespérez pas, vous avez utilisé des moyens surnaturels qui ne vous ont apporté qu’illusions. Pour réaliser un rêve, il faut savoir oser.

Votre côté rationnel saute aux yeux. Vous êtes une personne organisée dans votre tête. Pourrais-je vous comparer à un gouvernement, oui? Le problème est que votre ministre du cœur fait interférence avec votre cerveau. Vous souffrez manifestement du « syndrome du gouvernement en chute ». Un cas courant mais jamais nommé.

Toutes les femmes sont belles mais le plus beau d’elles est dans le sourire et dans les yeux qui dévoilent l’attrait qu’elles ont pour un homme. Cependant, n’allumez pas des étincelles trop brillantes. Il risquerait d’avoir peur et de prendre la fuite. L’homme est un chasseur qui n’aime pas les proies trop faciles. Tout est dans la modération. Croyez-en mon expérience, les atouts d’une femme vont bien au-delà de l’apparence physique. Cependant, quelques ornements supplémentaires sur votre peau le retiendra davantage, une coiffure qui vous avantage, des vêtements qui vous donnent un air moins sage. Vous êtes allé au-delà de votre budget pour investir dans votre garde-robe, chez l’esthéticienne et le coiffeur. Bravo chère demoiselle. Ce sont des Euros bien placés. Ils vous rapporteront en investissements du côté confiance et estime de soi. Car une condition essentielle pour séduire un homme est de se sentir bien dans sa peau. Quand une femme se sent belle, intelligente et déterminée, il n’y a rien à son épreuve. Les fortes foncent doucement et les faibles fondent rapidement.

Il faut un premier contact réussi, car nous avons cinq minutes lors d’une conversation pour nous donner une idée de l’autre, de juger s’il nous intéresse de le revoir et d’allonger une conversation qui peut conduire à l’autel. Présentez-vous simplement en lui offrant votre aide comme bonne voisine. Si votre impression est bonne, ajoutez que vous aimeriez prendre un café dans un bistrot s’il accepte, afin de discuter de n’importe quoi de sensé. Si vous êtes chanceuse c’est lui qui vous l’offrira et vous aurez fait un gros pas. Un conseil de bricolage, des sujets d’actualité, mais surtout, surtout, faites le parler de lui. Les hommes sont toujours honorés de se sentir importants Si son ego est trop gros, laissez tomber. Il ne pensera jamais qu’à lui et ne s’intéressera à vous que pour la galipette. Et en partant vous démolira sur tout ce qui est précieux pour vous, votre estime de soi. Ce n’est pas ce que vous désirez et moi non plus.

Votre rationalité se déchire lorsque votre cœur pleure à la pensée que cet homme puisse vous ignorer. Soyez naturelle et je ne le répéterai jamais assez, laissez le s’exprimer. Les femmes ont trop tendance à monopoliser la conversation et les hommes parlent peux. Intéressez vous à lui mais sans insister, ils aiment garder leurs petits secrets les premières fois. Le naturel, la gentillesse, c’est ce qu’il y a encore de mieux pour séduire un homme.

Monsieur est infidèle? Savez-vous pourquoi? Est-ce un infidèle notoire dont les aventures sont connues entre l’Atlantique au Pacifique ? Est-il malheureux en ménage? Si c’est le cas, c’est votre chance. Mais n’allez pas vous battre avec un balai avec une rivale. C’est disgracieux et monsieur n’aimerait probablement causé un scandale dans la rue.

La ménopause ne cause pas de problèmes à l’amour. Qui a bien pu vous dire de telles sornettes. L’amour n’a pas d’âge et rien de tel pour une femme amoureuse de mettre de côté ces légères indispositions car par son état amoureux, elle oublie ses chaleurs et devient toute chaleur pour son homme.

Cette première consultation est gratuite car j’offre parfois la possibilité à des personnes désespérées de trouver avec eux la solution de leurs problèmes gratuitement. Une B.A. (bonne action) par jour depuis toujours. Scout un jour, Scout toujours.

Je suis heureux de vous rendre service et soyez heureuse mademoiselle.

GSansouci, psychiatre

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Au troisième à gauche en sortant de l'ascenseur, chez Luigi Paper,

D'étranges et nouveaux personnages apparaissent …

Auteur : Marie-Louve.

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À C-luigi-Paper
De: Rock’n Roll
Envoyé : 2009-09-03

 

Bonjour Luigi,
Au nom de notre amitié et de nos rapports conviviaux, Franz et moi-même, ne pouvons garder le silence plus longtemps devant la désastreuse conséquence des calomnies qui circulent quant à la prétendue présence de notre précieuse amie Lolita, ta Lolita aux Taupes Des Cinq Hontes.
Nous ne pouvons croire qu’un amour comme le vôtre soit déchiré sur la place publique. Jamais Lolita ne s’est présentée au Taupes Des Cinq Hontes ! De cela, nous pouvons en témoigner formellement avec plusieurs autres amis communs. On a lu ce torchon, La Gazette avec la rage au cœur. Lolita en pleurs demeure injustement victime d’un traquenard à furet.


Comment peux-tu douter de ton ange adoré ? Jamais Lolita ne te tromperait avec un quidam ou pire, un roturier sans envergure. Ressaisis-toi ! La jalousie est mauvaise conseillère. Depuis ton départ pour ton voyage d’affaires, ta bien-aimée a eu la générosité de venir habiter avec nous, pour nous prêter main de tendresse auprès de notre adorable princesse, la petite Flavie qui réclamait à haut cris sa tantine Lolita pour jouer dans la piscine à la Petite Sirène avec elle. Tu connais la sensibilité de ta douce, jamais elle n’aurait refusé ce plaisir à la petite.


Nous ne pouvons croire que tu accordes crédit à ce canard sans esquisse. Des trucages de photos aux profits de papas radis qui sont prêts à tout pour vendre leurs potins de bas étage, des tissus de mensonges pour étoffer leurs discours chez People. La grande Lolita n’a pas quitté notre demeure depuis ton départ. Elle ne mérite pas ou plutôt tu ne la mérites pas.
Franz et moi t’invitons ce soir à notre table pour le dîner offert en l’honneur de Lolita qui vient de recevoir le prix Phéno-Mania de l’année. Bien sûr, tout le gratin de Miroboland sera présent. Il serait dommage que ton absence soit remarquée par tes meilleurs associés, tels les inséparables Wilfrid et Paolo.

 

Nous t’offrons là une excellente chance de réparer ton erreur auprès de celle qui t’aime plus qu’elle-même. Après discussion au sein du clan, Franz te recommande de te présenter ce soir en tenue de gala pour l’heure du cocktail.
Bella et Franz.
***

:

 

 

Retour chez Charlotte, sur le même palier que Luigi,

Auteur : Marie-Louve.

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De : Juliette
Envoyé : 07-09-09 06:42:01
À : Charlotte

 

Ma grande et charmante Charlotte, tu ne peux savoir à quel point tu as fait plaisir à ta mère ! Je savais bien qu’il y avait en toi une part de moi-même, ma générosité. Et ma sensibilité attachée à ma famille. Merci mille fois !

 

Mon petit frère et sa douce Georgette, quelle femme extraordinaire, sont arrivés hier à Sainte-Frigide-Sur-Mer pour vivre en cocooning leur passion amoureuse. Je n’ai jamais vu mon Wilfrid aussi ragaillardi depuis la mort de maman. Enfin, du bonheur dans sa vie. Tu as bien fait de lui recommander une lune de miel avec son infirmière qui en est amoureuse démesurément, mais quelle grandeur d’âme !

 

À Sainte-Frigide, l’automne est la plus colorée des saisons qui font de ses violons, chanter la nature et griser les doux regards amoureux. C’est la fête au village. Tonton avait réservé une suite présidentielle à l’hôtel Étoile-Frigide-Sur-Mer sans se douter qu’il viendrait au bras d’une perle rare valant une roue de bonne fortune pour un cœur aussi tendre que celui de mon petit frère. Elle a le regard d’un ange protecteur posé sur lui.

 

Pour me changer les idées du lugubre Jardin D’Antan, depuis que la chicane a pris entre moi et la folle qui croit que je veux son Piquet-Chassé parce que je joue au trictrac avec lui, je me suis permise une chambre à l’Hôtel pour ne pas laisser mon petit frère seul. Ma preuve de bonne civilité pour accueillir ma future belle-sœur, la gracieuse Georgette. Comment as-tu fait pour dénicher une fiancée à ton oncle Wilfrid et que tu ne sois même pas capable de t’en trouver un pour toi ? Tu seras toujours un mystère insoluble pour moi ! Tu lui cherches une infirmière pour assurer la relève pendant tes absences et tu fais rentrer l’amour dans sa vie.

 

Tu es ton propre malheur par entêtement. Bon, je démissionne. Je ne peux plus te guider. Il faut que j’en arrive à accepter l’évidence : ma fille restera une vielle-fille par sa très grande faute, trois fois plutôt qu’une !
***

 

 

De : Charlotte

Envoyé : 2009-09-07
À : Lumina


Island Blues ! Je coule…
Lulu ! Tu m’as abandonnée ou quoi ? J’sais plus quoi penser ? Tu ne réponds pas à mes appels depuis deux jours ! T’ai-je fait de la peine sans le vouloir ? Je suis au désespoir plus bas que jamais. Arrête de me bouder. Je te jure que je m’améliorais. Je ne prenais même plus de photos de lui, mais après la lecture de la Gazette et les nouvelles à la télé, j’ai craqué…

 

J’ai voulu courir sauver mon voisin. Tu ne me répondais pas. J’y suis allée avant que l’assassin ne le tue pour de bon. Arrivée à bout de souffle et les nerfs dans le tapis, devant sa porte, j’ai frappé avec disons, assez de vigueur. Et là, il était devant moi. Sans réfléchir, tremblante, je lui ai lancé : Votre femme veut votre mort ! Il était trop tard, c’est à ce moment que j’ai aperçu les deux traîtresses. Madame Castagnettes et Jane Hairmaniaque ! Pan ! En pleine gueule. K.O, les yeux ouverts sur la vérité. Muette, stupéfiée !

 

Lui, il m’a souri en disant : Ma femme ? Quelle femme ? J’ai dit, la vôtre ! Madame Lavande. Non, je ne sais pas son nom. Je sais juste son parfum. Je n’ai pas de femme qu’il a dit en riant aux éclats. Moi je suis devenue rouge de colère. J’entendais la musique de transes et d’extases de Maharaja, cœur de Lion ou la route des Gitans. Je ne sais plus. Mon amour tournait comme une tempête dans ma tête. Il voulait que je vienne partager avec eux le «succulent festin» préparé par la vamp Der Prout qui s’épivardait comme une veuve joyeuse.

 

Entrez, entrez ! Madame Hermina se fera une joie de vous faire goûter les délices qu’elle m’a généreusement préparés pour me réconforter. Au menu : salmorejo, la Zarzuela et olleta. La gentille demoiselle Jane, nous offre le magnum d’Hermanos Lurton. Allez, je vous invite !
Dans son dos, la vamp Der Prout me chassait avec des yeux de fusils. QUELLE MUFLERIE ! Je tremblais des yeux à la tête. J’ai murmuré : Désolée, mon Gaspard est tout seul.

 

Je suis repartie en grande vitesse avant d’éclater en sanglots devant mon celui qui n’est qu’un play-boy qui se vautre dans la luxure. Tu aurais dû voir le bustier à pigeons de la gardienne ! Elle était dans sa maison à lui avec l’autre jeune tête en l’air qui pourrait être sa fille. C’est bien fini entre lui et moi. Mais ma peine veut pas partir.

 

Puis, tu n’es plus là toi non plus. Au moins, mon patron Tekila est en congé de maladie. Il a le don de m’énerver avec sa petite voix de grincheux calculatrice intégrée. Si t’es là, on pourrait aller ensemble aux Nounours Farceurs et tu pourras me dire ce qui ne va pas.
Y’a juste Gaspard qui m’aime ! Pourquoi tu ne me réponds pas ?
Charlotte.

***

 

 

De : Charlotte
Envoyé : 2009-09-09
À : Lumina

 

Chère Lulu !
Une autre fois merci d’être venue à mon secours hier. C’est ma faute, je n’avais pas lu ton courriel qui m’annonçait le décès de la grand-mère d’Hubert. Pauvre femme ! 102 ans et mourir seule, oubliée sous le soleil dans sa chaise roulante. Quel triste sort, retrouvée au matin par une équipe de contractuelle chargée d’entretenir la pelouse de son CHSLD Le Voilier La Santé. Pardonne-moi mon étourderie. Je suis tellement désolée de ne pas vous avoir accompagné à Rivière-Aux- Renards pour les obsèques de mémé Latendresse. J’en ai les larmes aux yeux.


Je ne saurais jamais me faire pardonner ma folie passagère. Tu as quand même accepté de venir dîner une autre fois avec moi Aux Nounours Farceurs malgré tout. Que serais-je sans toi ? C’est génial de m’avoir remis un pot de mille comprimés de Millepertuis pour combattre l’abattement et les sautes d’humeur. J’ai pris cinq comprimés hier avant d’aller dormir comme tu m’as dit. Promis, je vais les prendre pour un mois au moins.


Ce matin, j’ai écouté « La vie en rose ». Ça m’a remuée tous les sens et je crois que je vais oser encore une autre tentative. J’y pense fortement depuis que monsieur Tugdual «c’est son nom » est monté chez moi pour me demander s’il pouvait m’aider après ma fuite de chez lui. J’étais en larmes encore. Idiote, j’ai répondu que c’était mes allergies comme tu le sais déjà.


Je dois rester calme et me divertir pour reprendre le contrôle de ma vie. Tu as raison. Comme tu verras le jeu du hasard joue pour moi. Ce matin comme tous les autres matins, j’ai ramassé mon capuccino au Café Arthé avant d’entrer au travail. Que vis-je? Hercule le proprio, punaisant une affiche sur le babillard. La voyante avait raison. La balance de la chance était là devant moi sur l’affiche.
« Avis de recherche. Troupe de théâtre amateur « ARTOC » Comédiens de passe-temps demandés/ées. Metteur en scène : M. Alain Gallopin recherche des comédiens en herbe pour jouer la pièce : Un destin nommé désir.

 

L’intrigue : Irma, une adolescente de quinze ans a un père absent. Sa mère, Mina milite pour la défense des droits des victimes. Elle est très occupée à défendre la cause des malheurs. Irma se sent seule, mais elle a du chien et déploie toute son imagination pour séduire l’amour.
J’ai tout écrit les informations et j’ai déjà mis mon nom sur la liste des soupirants aux auditions prochaines.


Ce soir j’écrirai à Tonton que je veux ma liberté un peu pour apprendre la comédie. Je sais que madame Georgette veille sur lui, donc je peux avoir une vie meilleure. Je veux être la mère et jouer le rôle qui me ressemble. Ce sera plus facile pour moi. La petite fille Irma, c’est un personnage secondaire. Je veux être moi-même.


Je crois que Tonton sera d’accord. Il va un peu mieux depuis que son infirmière le visite tous les jours. Elle fait des miracles et son caractère s’améliore. Je sens qu’il veut son indépendance. C’est le bon signe. Le moins bon, je le soupçonne de laisser Gaspard au vagabondage durant la journée. Ce chien me demande la porte de plus en plus, il me gratte le bois avec ses pattes et jamais il ne faisait cela avant. Je n’aime pas ça du tout. Gaspard est un beau mâle et on pourrait me le voler lui aussi.
Si je suis choisie pour jouer cette comédie, je risque de rencontrer un autre homme pareil qui m’aime.

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Tag(s) : #Roman multiplume (Lgdm)
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