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Défi n° 241 des Crôqueurs : le tableau mystérieux, où le noir n'est pas invité - Lenaïg
Défi n° 241 des Crôqueurs : le tableau mystérieux, où le noir n'est pas invité - Lenaïg

Les chaises-longues sont remisées, tout le monde est confiné. Ceux qui sont en ville et qui ont un balcon et des fleurs dessus peuvent toujours sortir leur arrosoir et goûter à la douceur du soir mais hormis le chant d'un petit oiseau, le cri d'une corneille, point d'animation dans la rue, les boutiques restent fermées tout comme les cafés, peu d'entre elles sont éclairées. De rares silhouettes masquées passent, personne ne s'attarde et nul attroupement. Double punition cette maudite année, novembre est déjà connu comme le "mois noir", chez les Bretons du moins, et la menace du virus nous obscurcit l'avenir aussi. Noir c'est noir il n'y a plus d'espoir chantait Johnny, pourtant tâchons de garder de la couleur dans nos coeurs et de ne pas psychoter (ce verbe est en train de s'imposer). Pour s'emplir les yeux de couleurs, il faut se choisir une toile qui bannit le noir et qui nous rappelle les belles réunions d'avant, les sorties et les rencontres en liberté, à moins qu'on ne préfère une scène intimiste dans une ambiance de clair-obscur à la lueur chaude d'une bougie ou le flamboiement de l'âtre. Il ne faut pas oublier non plus de chercher la lune quand elle est visible et les étoiles quand les nuages ne les masquent pas. Les couleurs naissent de l'interaction de la lumière et des surfaces quand celles-ci les renvoient et on obtient du noir quand les surfaces ne reçoivent aucun rayon lumineux ou les absorbent sans les réflecter. Oui, enfin, cela reste plutôt mystérieux pour moi, En peinture ou en dessin, cependant, le noir a sa place et Pierre Soulages lui a donné ses lettres de noblesse. Sans tenir compte de l'ordre chronologique maintenant que l'on peut opposer les deux intentions, le peintre de la toile que j'ai choisie prend le contrepied de Soulages : "Il est bien vrai que dans l'obscurité je peux prendre un bleu pour un vert, un lilas bleu pour un lilas rose, puisqu'on ne distingue pas bien la qualité du ton. Mais c'est le seul moyen de sortir de la nuit noire conventionnelle avec une pauvre lumière blafarde et blanchâtre, alors que pourtant une simple bougie déjà nous donne les jaunes, les orangés les plus riches" (article wikipédia). En effet, "mon" peintre fait chanter ses couleurs dans une scène où évoluent ses "figurines" que nous aimerions rejoindre, nous confinés, dans un décor sans rien de noir et un éclairage superbement accueillant !

Lenaïg

Tag(s) : #Jeux
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