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Vue d'artiste : Daein Ballard - Adresse de l'image : http://en.wikipedia.org/wiki/Image:MarsTransitionV.jpg - Article : http://en.wikipedia.org/wiki/File:MarsTransitionV.jpg - Attention : il ne s'agit pas de Mars dans l'histoire de Rahar, la flore et la faune sur la planète où nous allons étaient déjà là ... Note de Lenaïg

Vue d'artiste : Daein Ballard - Adresse de l'image : http://en.wikipedia.org/wiki/Image:MarsTransitionV.jpg - Article : http://en.wikipedia.org/wiki/File:MarsTransitionV.jpg - Attention : il ne s'agit pas de Mars dans l'histoire de Rahar, la flore et la faune sur la planète où nous allons étaient déjà là ... Note de Lenaïg

Chamaeleo sp

Le caméléon appartient à la famille des reptiles et des lézards... Ce type de reptile est capable de changer sa couleur plusieurs fois par minute et imiter la couleur du lieu ou de l'objet auquel il est rattaché.

Mantis religiosa

Insecte carnassier caractérisé par un corps allongé, une tête triangulaire très mobile et de longues pattes antérieures préhensiles… Les mantes sont des prédateurs réputés qui chassent leurs proies à l'affût… Elles sont renommées pour le cannibalisme de la femelle qui dévore parfois son partenaire lors de l'accouplement.

 

Hedden était une planète terramorphe découverte au XXXIIe siècle. Un seul continent, mais au climat d’été indien idéal, des plaines fertiles, des lacs poissonneux et des forêts giboyeuses. Les cinq premiers millions de colons privilégiés n’auraient pu rêver endroit plus édénique.

Conformément au programme, une dizaine d’agglomérations sortirent de terre en moins d’une année, et l’agriculture et l’élevage furent rapidement démarrés. Les premières semences, le cheptel et la volaille avaient été importés de la Terre, en attendant le résultat des recherches et des études des exoagronomes et des exobiologistes sur la flore et la faune locales. Les glisseurs qui n’avaient pas besoin de route, permettaient les échanges entre chercheurs des différentes cités.

La recherche vaine de quelque graminée exotique comestible amena les savants à envisager que même les céréales de la Terre devaient avoir été artificiellement créées, justifiant ainsi les légendes qui affirmaient qu’elles avaient été données aux humains par des extraterrestres technologiquement avancés.

La présence de lagomorphes, de gallinacés et de suidés locaux permettait aux chasseurs amateurs d’améliorer et de varier quelque peu leur menu quotidien par une touche exotique. Une exploitation sage du gibier résultait des expériences malheureuses du passé de la Terre, du temps où l’on décimait les bisons, surexploitait la mer et exterminait des oiseaux.

La vie sur Hedden était donc si proche du paradisiaque, qu’il se passa un certain temps avant que des curieux à l’âme d’explorateur commençassent à s’intéresser aux forêts et jungles de la planète. Il y avait longtemps que les charpentiers et les ébénistes avaient disparus de la Terre : une loi mondiale interdisant l’abattage du bois pour la charpente ou le mobilier avait permis d’équilibrer l’écosystème de la planète patrie ; seuls les artistes sculpteurs ou marqueteurs pouvaient bénéficier d’un privilège rare et parcimonieux pour prélever du matériau noble.

Ainsi donc, encore conditionnés par cet interdit, les colons n’avaient utilisé que la matière minérale et le plastique pour leurs constructions. La flore ne les intéressait éventuellement que du point de vue phytothérapique. Le gibier des plaines satisfaisant leur caprice gustatif, les chasseurs ne s’étaient pas encore intéressés à la faune sylvestre, quoique quelques curieux hardis eussent rapporté l’existence très probable de sortes de cervidés.

C’était surtout chez les jeunes que l’esprit d’aventure s’était développé de façon aigüe, ce qui expliquait leur attrait pour explorer les forêts, inexplicablement denses, compte tenu de la pluviosité qui n’était pas du type tropical ; les exobiologistes absorbés par d’autres préoccupations avaient rangé cette anomalie dans un coin quelconque de leur esprit. Des disparitions furent alors constatées. On les mit sur le compte de l’étourderie, de l’inconscience, de l’inexpérience et de la témérité irréfléchie des apprentis explorateurs. Les jeunes ayant à peu près la même mentalité, toutes les cités eurent à déplorer des drames. Les jungles étaient trop inextricables pour que les cités se permissent de distraire des citoyens pour quelque expédition de recherche ; d’ailleurs, ils étaient trop citadins pour avoir quelque expérience de ce genre.

Les provinces étaient aussi autosuffisantes et les glisseurs suffisaient pour les rares échanges, les colons n’avaient donc pas jugé utile de construire des planeurs agravs, le tourisme n’étant pas encore développé. D’ailleurs de haut, on n’aurait pu distinguer quoi que ce soit sous la canopée épaisse et les détecteurs vitaux des colons n’étaient pas de la dernière génération pour distinguer un être humain d’un animal. Un astronef commercial pouvant posséder une meilleure technologie ne viendrait que quand la planète aurait du surplus à exporter. Toute tentative de sauvetage aurait donc été vaine.

Une semaine plus tard, un rescapé sortit de la forêt près de chaque cité. Le fait que dans chaque province était apparu un survivant n’avait pas frappé les esprits : chaque agglomération avait été trop absorbé par sa bonne fortune, qu’elle n’avait pas eu l’idée d’en prévenir les autres.

On remarqua bien un subtil changement de comportement du rescapé, mais on le mit sur le compte du traumatisme. Si quelqu’un avait eu la présence d’esprit de comparer le compte-rendu de tous les survivants, il aurait été étonné de constater la similitude des récits.

Les explorateurs amateurs avaient été emportés par l’enthousiasme. Tout de même prudents, ils avaient jalonné leur chemin par des marques de repère. Malgré leur ardeur, la route était difficile, les embûches multiples et la petite faune hargneuse ou venimeuse ; quelques-uns avaient alors succombé à des morsures ou des piqûres. Le terrain traître, humide et imbibé d’eau, voire mouvant, avait estropié certains, et sans médication appropriée, des infections inconnues étaient venues à bout d’eux. Le reste, dissuadé par le désastre, se résolut à retourner à la civilisation. Il ne retrouva pas les repères ; on pouvait raisonnablement supposer que c’était dû principalement à l’inexpérience des explorateurs novices.

Quoiqu’il en fût, ceux qui restaient avaient chacun leur idée sur la direction à prendre et s’entêtaient. En vérité, ces citadins n’avaient aucun sens de l’orientation. Les uns partirent donc à gauche, certains à droite, d’autres tout droit devant eux. Évidemment, les provisions avaient été consommées depuis longtemps. Des malheureux succombèrent en consommant des fruits vénéneux, d’autres tombèrent gravement malades avec des baies toxiques et on n’entendit plus parler d’eux. Le seul rescapé avait eu de la chance.

A suivre

RAHAЯ

Tag(s) : #Les nouvelles de Rahar
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