Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

- Put… , elle cherche celle-là ! Non mais t’as vu !
- Eh ! t’entends sal…. Tu cherches ?
Quatre ou cinq collégiens, postés devant la porte d’entrée de l’établissement interpellent agressivement une jeune fille qui sac à dos pénètre hâtivement dans le hall.


Là, je sens que je vais m’énerver.
- Elle cherche quoi ? Je n’ai pas compris !
- Ben, madame, z’avez pas vu comment elle est sapée la meuf ?
- La meuf ?
- Ben, la fille quoi !
Je joue à celle qui n’a pas fait attention et je détaille sa tenue vestimentaire de loin. Elle est vêtue d’un short en flanelle, d’un legging, d’un blouson et d’une paire de boots.
- Oui et alors ? Ça lui va bien.
- Mais on voit ses jambes ! Elle ressemble à une tep…
- Et toi, avec tes baggies qui te descendent sur les fesses à tel point que je peux lire la marque de ton slip, tu ne cherches pas ! Et vous n’avez pas cours sans doute pour clamper sur le seuil depuis dix minutes !
Le groupe, la casquette vissée sur la tête et la visière sur la nuque, entre en maugréant des paroles inaudibles.
 

- Eh ! Vous pouvez aussi enlever vos galurins. Vous n’attraperez pas de coups de soleil à l’intérieur.
- Oh là là ! Tu es en forme ce matin, s’exclame en riant ma collègue Martine qui vient d’arriver. Qu’est-ce qui se passe ?
Je lui raconte l’événement qui vient de se produire.
- Evidemment, les problèmes du collège- lycée ne me concernent pas, lui dis-je. Mais là, franchement, je n’ai pu m’empêcher d’intervenir.
- En effet, n’importe quoi ! Ah, ils n’ont pas connu les années 70 ces morveux quand on se promenait en mini-jupe ou en short. Et personne n’y trouvait à redire.
- C’est vrai, jamais le moindre camarade ne m’a fait une réflexion à ce sujet.

 

Martine et moi prenons notre retraite en fin d’année. Nous sommes les deux anciennes du primaire. Peut être les plus pénibles aussi. Disons qu’on aime bien animer les réunions quand une énième réforme ne nous convient pas. Mais dans tous les cas, nous ne manquons pas d’humour. Cependant l’une comme l’autre tenons à certaines règles dont la politesse et le respect. On n’admet pas le tutoiement des enfants à l’égard des adultes de l’école. On aime entendre merci, excusez-moi, s’il vous plait. On refuse les injures et les bagarres. Et par-dessus tout, on n’applique aucun favoritisme en fonction du sexe des élèves. Chacun doit être à la même enseigne qu’il s’agisse d’effacer le tableau, de ranger les peintures ou de nettoyer les tables et les pinceaux.


Ce qui est bien perçu en général par les enfants semble s’évaporer pour quelques- uns des années plus tard lors de leur arrivée en collège ou lycée.
Alors que se passe-t-il actuellement pour certains ?
J’ai lu, il n’y a pas longtemps qu’il faudrait élever les garçons autrement, c’est-à-dire dans le respect des filles. Mouais ! Personnellement j’ai eu une fille et deux garçons et je ne les ai pas éduqués différemment. Faut-il sélectionner les jeux, les métiers, les activités, les sports en fonction de l’un ou de l’autre ! Je me demande comment on peut encore argumenter sur ce sujet au XXIe siècle en laissant croire aux fillettes que ce sont des petits poussins sans défense. Ça me gonfle !


Les idées toutes faites, du style : les garçons sont plus turbulents, les filles sont plus calmes, les garçons sont plus matheux, les filles sont meilleures cuisinières, les garçons sont plus courageux, les filles sont plus fragiles … m’agacent au plus haut point.
Peut-être que si certains adultes ne faisaient pas cette distinction, on échapperait à certaines situations qui alimentent l’actualité.


Par exemple : « Balance ton porc ». Je suis entièrement d’accord sur ce concept mais dans un premier temps : « Balance-lui ton poing, ou n’importe quel objet en pleine figure ou un coup de pied bien placé afin de le calmer ce goret ! ». Eventuellement si tu t’en sens incapable, n’attends pas dix ans pour le dénoncer.
J’ai le sentiment que certaines filles se laissent de plus en plus dominer. J’ai l’impression que les mouvements de liberté (droit de vote, contraception, exercer un métier, ouvrir un compte bancaire…) prônés par nos grands-mères ne vont pas s’accroitre mais passer aux oubliettes.
Depuis peu, j’ai également entendu parler des « frotteurs ». Ne vous étonnez pas ! Dans ma petite ville tranquille, le métro ne passe pas et la gare a été supprimée depuis des années. Et là, je prends connaissance de moult témoignages de victimes traumatisées. Et parmi tous ceux-là, une seule jeune fille qui réagit en giflant son agresseur. Une seule ! J’en reste estomaquée.


Chaque jour, on s’émeut sur les décès de femmes battues. Mais bonté ! Pourquoi ne réagissent-elles pas. Pourquoi ne partent-elles pas au premier coup !
Un autre point soulevé par les journalistes m’a interpellée : la légalisation de l’IVG demandée en Irlande. Et là, en lisant les commentaires des internautes, je reste médusée. L’un d’entre eux proclame que Simone Veil a ouvert la porte à cette ignominie et ne mérite pas d’être enterrée au Panthéon. Ce monsieur oublie sans doute qu’un bébé se fait et s’assume à deux. Ma position est ferme là-dessus, seule la personne concernée peut prendre cette décision qui n’est sûrement pas facile. Alors, les moralistes et les croyants de n’importe quelle religion devraient assimiler qu’à chacun appartient sa vie et que ce n’est pas à autrui de décider pour l’autre.


J’en viens de plus en plus souvent à présumer que Dieu quel que soit le nom qu’on lui donne est un être inventé par l’homme pour assouvir ses desseins. Car quelle est la place des femmes dans certaines religions ? : être fidèle et obéir à son mari (j’attends la réciproque), s’occuper de la maison (cela peut se partager), faire des enfants (pas au point de jouer la vache reproductrice quand même !), s’habiller décemment pour ne pas attirer la concupiscence de l’espèce mâle (qui n’a sans doute pas encore digéré le trognon de la pomme d’Eve). Et j’en passe …


Moi, ce que je désire c’est que mes petites-filles poursuivent leur vie avec le même sentiment de liberté que j’ai connu étant jeune.
Bon, j’arrête là. Vous m’avez peut-être trouvée excessive voire agressive mais ce n’est pas de ma faute, j’ai hérité des gênes de mon père qui était Breton. Voilà de quoi étonner Lénaïg qui se pose des questions. Meuh oui ! La Galice est considérée comme la Bretagne espagnole et j’ai toujours entendu dire que les Bretons espagnols avaient un sale caractère pire que celui de leurs homologues français.

Victoria

 

Tag(s) : #Victoria - sois chez toi !
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :