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Ursuline, maîtresse Jill, ne viendra pas à proprement parler, à la Cour de récré. Mais je vais nous la présenter de mon mieux, car nous ne la verrons pas (certaines âmes sensibles auraient du mal à s'en remettre) : elle a choisi son lieu de vie, c'est le couvent ! Si les soeurs ne vivent pas cloitrées, elle au contraire a choisi de l'être. Elle reste cantonnée à sa fenêtre. Sans être une recluse brune, elle, si discrète et redoutant les humains, c'est tout de même une redoutable tueuse qui se cache en ce lieu, avec la complicité de Soeur Angèle, qui s'est prise d'amitié pour elle. Ursuline a toujours tué, avec la complicité du Seigneur qui l'a faite, elle et ses proies ! Je dois aller plus avant dans la révélation : Ursuline continue à tuer, même à l'ombre du couvent ! Angèle et Ursuline ont de la chance que les autres soeurs supportent ce "caprice" d'Angèle, certaines en souriant, d'autres en grinçant des dents. Ursuline est saine et sauve, mais jusqu'à quand ? La pièce où séjourne Ursuline est une bibliothèque, bien garnie, pas un grain de poussière sur les rayonnages ni sur les chaises ni la grande table, et le parquet brille, Angèle y veille. La fenêtre peut s'ouvrir, Dieu merci, par les très chaudes journées d'été, même en soirée, pas un moustique ne vient troubler les lectrices ! Oh ! Angèle exige qu'on n'ouvre qu'un seul des battants, forcément, ou alors il faut ouvrir l'autre très doucement. Elèves de la Cour de récré, gardons le secret !
Lenaïg
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- Illustrations :
http://www.routard.com/photos/bretagne/121166-ancien_couvent_des_ursulines.htm
http://www.moipourvous.net/2015/02/la-fenetre-aux-toiles-d-araignees.html
- Une citation :
“Une grosse araignée noire, velue, horrible.
Pauvre bête, ce n’est pas de sa faute”
Victor Hugo
