Le clavier de Marie, écrivaine jolie,
Ohé ohé dans son bureau, le clavier de Marie,
Le clavier de Marie, celui de la jolie,
A la vue du moindre stylo mourait de jalousie !
C'était lui qui comptait, c'était lui qui primait,
Ohé ohé dans le bureau, pour Marie qu'il aimait.
Le clavier frémissait, le clavier se coinçait
Si, par malheur, sur le bureau un carnet le narguait.
Il fallut du doigté, douceur et fermeté,
Ohé ohé pour le calmer, douceur et fermeté.
Bien plus que les cahiers, tu es mon préféré,
Tu es pratique et dynamique mais n'a pas d'idées !
A ces mots de Marie, le clavier fut marri,
Ohé ohé, pauvre clavier, il en fut tout marri.
Objet inanimé, objet dénué de vie,
Cette question restait posée en lui comme un défi.
Et un jour, sans Marie, un jour qu'il était seul,
Ohé ohé notre clavier las d'être sot et veule,
Assemble idées en mots comme touches le veulent,
Un aussi beau cadeau qu'un bouquet de glaïeuls !
De son amie absente il reprend le travail,
Ohé ohé comme un tricot dont il forme les mailles,
Fait un texte sensé qu'il recouvre d'émail,
Unissant forme et fond, un article sans faille !
La compagne revient, se met à son clavier,
Ohé ohé tout en grognant qu'on lui casse les pieds
Sur un sujet ardu n'inspirant qu'à moitié ...
Emerveillée, elle accepte le pacte d'amitié.
***
Le clavier du piano
N'aimait que les duos.
Il se désespérait
Quand son maître partait.
Un jour de solitude,
Il joua seul des études,
Ce fut plus fort que lui,
Qui vainquit son ennui.
Il osa une fugue,
Il eut un auditeur !
En effet, le chat Hugues
Etait là, n'eut pas peur !
S'agit-il de magie ?
En tout cas, c'était beau,
Musique tue l'ennui,
Duo comme solo.
***
Lenaïg
Clin d'oeil à Ancelly, avec qui sur Lgdm nous nous étions éclatés dans de beaux duos, mais je ne dispose plus de ses brillantes trouvailles à lui ! Le jeu était parti d'une nouvelle qu'il avait écrite. Les deux petites chansons peuvent être chantées sur l'air du "Fermier dans son pré", la chanson que les gamins connaissent encore (en anglais "The farmer in the dell") et chantent en dansant la ronde : le fermier prend sa femme qui prend son enfant qui prend le chat qui prend la souris qui prend le fromage et ... le fromage est battu, tout cru !