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Aujourd'hui, j'ai pris le train et je peux vous affirmer que ce moyen de transport n'est pas du tout celui que j'utilise habituellement. Tenez, pour vous donner une idée mon dernier déplacement remonte à mon enfance lorsque avec ma famille nous partions passer les vacances en Espagne. Et là, je vous parle d'un souvenir de plus de quarante ans. Mais comme j'avais plus de 500 km de route à parcourir avant d'arriver à destination et une prédisposition, l'âge aidant, à m'endormir au volant, j'ai préféré, par prudence, laisser ma voiture au garage. Comme j'habite un bled ravitaillé par les corbeaux, la gare ne dessert pas toute les destinations par les rails. Aussi, pour me rendre à Clermont-Ferrand, je devais dans un premier temps prendre le car. Me voilà donc partie à pied jusqu'à la station très proche, traînant derrière moi une énorme valise à roulettes. Je suis très prévoyante, lorsque je fais mes bagages, je pense à tout : s'il fait chaud, s'il fait froid, s'il pleut, s'il y a du vent. Résultat : j'emporte avec moi les trois quarts de mon armoire et je suis toujours chargée comme un baudet. Bref ! Après plusieurs arrêts dans tous les villages environnants, nous voilà arrivés à destination. Et là, je ne reconnais plus rien. Tout a été transformé sans parler des rénovations en cours. Je suis bêtement le mouvement et passe par le passage souterrain avec le secret espoir de trouver un guichet afin de me renseigner. J'ai de la chance (enfin pas pour longtemps), j'y arrive. Le train à destination de Lyon, c'est quelle voie s'il vous plaît ? Elle est optimiste, la petite dame car on m'a dit que la gare de Lyon était vaste et que c'était le parcours du combattant pour trouver son quai de départ. Enfin, on verra bien. Effectivement, j'avais raison de m'inquiéter : à peine avions nous parcouru quelques kilomètres que la machine stoppe pour cause de travaux sur la voie. Nous redémarrons dix minutes plus tard. Je n'arriverai jamais à temps, ce n'est pas possible. Enfin, Lyon Part Dieu est annoncé au micro . Mon Dieu ! C'est pire qu'une fourmilière : des gens partout, des escaliers qui montent et qui descendent, des cris, des galopades, des trains qui arrivent, des trains qui partent, l'heure qui tourne et plus beaucoup d'espoir. Je cours aussi vite que possible me renseigner. Le TGV pour Marseille, quel quai, s'il vous plaît ? Enfin, dernière ligne droite, me voilà tranquillement installée, sans vis à vis, prête à partir. Oh ! Mais pourquoi ne démarre-t-il pas justement. On m'a dit que les TGV sont toujours à l'heure au départ comme à l'arrivée. Les autres voyageurs se questionnent également ; « C'est bizarre ! Y'a peut être un problème ! Enfin après 25 minutes de patience, je file vers le soleil. Bon, j'espère que tout va bien aller maintenant. Je sors un livre et me plonge avec délice dans l'histoire lorsque : « Votre attention, s'il vous plaît ! Le TGV en provenance de Valence vient d'être immobilisé pour cause d'un colis suspect. Il est fort possible que celui-ci soit également bloquer pour contrôle ». Punaise ! Mais je rêve, il ne me manquait plus que l'alerte à la bombe après la grève, les travaux et le départ retardé. Je vais mourir à cause de terroristes sans même avoir commencé mes vacances. Mais quelle poisse ! Enfin après plus de deux heures de retard sur l'horaire initialement prévu, 10 heures de voyage et quinze ans de plus sur mon visage à cause de la fatigue, je fais connaissance avec la gare de Marseille. Heu , mon séjour : idyllique pourquoi ? |
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| Victoria | |||