Joyeuses Näques chez les Turkheim !
Avertissement : Zaza a souhaité pour son défi de ce lundi un texte zazatesque. Ma meute muse de chiens limiers s'en est allée fouiller dans les archives de ce blog (ou peut-être même se sont-ils transportés sur les lieux de la fête, leur pouvoir magique étant extraordinaire). Ils m'ont rapporté un ahurissant récit, d'un autre temps que le nôtre, loin de notre Terre, rédigé dans une langue à la fois bizarre et un peu familière ... Comme mes limiers sont partout chez eux et qu'ils ne font aucune différence entre le normal et l'étrange, c'est à moi qu'il revient de préciser qu'il s'agit là d'une annonce médiatique pour un plantureux festin certes mais dans une autre dimension, une Terre parallèle peut-être à la nôtre, présentant des similitudes mais témoignant d'une évolution tout à fait différente. Un conseil aux lecteurs qui auront le courage de se lancer dans le déchiffrage de ce qui suit : passer outre à la stupeur et la sidération, faire comme si de rien n'était, faire comme si l'on comprenait et surtout ... imaginer !
Grâce à nos étherlites, voyageurs sidéraux éclairés, nos aventureures, exploratrices des lointains passés, nous avons pu remonter à l'origine d'un événement annuel qui se perpétue sur notre planète ostrothérique, avec une longanimigité que vous n'auriez point soupçonnée. D'aucun ignorent peut-être encore que le Luël et les Näques ne se confondaient guère en une même fête, une même cérémonie sur la Terre de nos si lointains ancêtres. Certains croyants célèbrent toujours l'avènement de ce mythique et charismatique personnage du nom de Jissé, apparu chez les Terriens pour leur apporter un message d'amour universel, mais sa naissance, auréolée de mystère, de merveilleux et sa mort violente sont chez nous réunies en une seule date anniversaire.
Pour la fête des Näques, encore nommée donc fête de Luël chaque année, les Turkheim, fidèles et pieux gardiens de l'antique tradition terrestre multimillénaire, recevant avec tout le faste et les largesses que leur splendirable réussite commerciale leur permet royagement, nombre d'hôtes de marque s'étant distingués dans l'année par leur bravitude* et leur esprit de pionniers tout autant que par leur contribution solidaritable à un nouveau monde plus humanistique.
On voit alors cheverger vers les marqueuries des Turkheim, à travers les parhisons verglanés et les pourprichoux mordorés, les heureux élus, oublieux de toute infortupeine ou indifféchette qu'ils ont pu avoir à traverser, en famille et dans leurs plus éblouissantes pararences.
Ce qu'il y a de crousticieux en l'occurriale, c'est qu'aucun illustrage du dîner n'est divulgué à l'avance ! Les carméchous préliminaires ainsi que les paradances de nuit sont abondamment délivrités mais ... niecht des mets offerts aux convives ! Il nous faut patienter jusqu'au lendemain pour que nous parviennent des échos lourdement gonflés de
jugemences gustatives et odorantes, dont nous serons fiers de vous rescripturer la meilleure symtessence.
Ah ! Rien à voir avec les foirqueurs usinées !
L'an passé, un allophile bouillon de divine quintebole, à laquelle un soupçon de barbison inocement pourpris conférait une onctueuse farigosité, point trop épicé, bien entendu, pour éviter de réduire la suite du banquet en effritance et déguerpitude, avait déjà conquis les invités mais ce furent les belles ombrugoselles anodoxées, accompagnées d'une podagrenée maison de rôtis qui achevèrent de les combler d'aise. Les palais des connoisseurs se crurent au paradis sous le gouleyant de la gamme complète des vins de la paratonnance et l'amiathique mordant du célèbre fromage chabichoux, téléporté avec succès de la Terre, que quelques humains fortageux, éleveurs de chèvres s'emploient encore à faire renaître de ses cendres, avec succès apparemment.
Les amateurs de sucretés, quant à eux, faillirent devenir fous de ne savoir faire leur choix ! Mais chut ! Ceci n'était qu'une minuscaire mise en bouche destinée à vous faire patienter jusqu'à demain, où vous pourrez mesucier à loisir les délichouseries de cette année ...
Le poteau rose ! Le pot aux roses ! Ce texte très légèrement remanié a été posté sur ce blog le 23 décembre 2010 et juste auparavant sur facebook pour le jeu d'écriture des Mots ... tion, l'esprit de la lettre. Un jeu de mots imposés après récolte auprès des participants. Cette fois-là je n'avais pas proposé de mot, j'ignorais que la liste n'aurait que des mots extraordinaires. Je pris, comme toujours, un plaisir fou à cogiter, incluant les mots imposés (en bleu) et tâchant d'en ajouter de mon cru (en vert).
* Bravitude : merci à Ségolène Royal !
Lenaïg
ZAZA-RAMBETTE LE RETOUR - UN BLOG ÉCLECTIQUE DANS LEQUEL L'HUMOUR PRÉVAUT !
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