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Voici des questions, auxquelles j'apporte -ou non- mes réponses persos accompagnées de quelques digressions, en proposant aux lecteurs de les remplacer par les leurs.


1) Pourquoi convient-il de ne compter qu’un nombre impair de roses (5, 7, etc) quand on veut offrir des fleurs ou confectionner un bouquet ?

2) Préférez-vous les fleurs dans les jardins et les champs aux fleurs coupées en vase dans les salons ?

3) En a-t-on fini avec la symbolique rigide des couleurs, la convenance de ne pas offrir de fleurs jaunes, sauf si on ne souhaite pas de bien à la personne à qui on les offre (“je ne vous aime pas” les fait-on dire à ce moment-là, non ?) ?

4) Aimez-vous les fleurs, les plantes et les feuillages artificiels ?
***


1) Je n’ai pas de réponse personnelle à cette question. Ma mère, interrogée, m’affirme que composer un bouquet est beaucoup plus facile si les fleurs sont en nombre impair, sauf si les fleurs du bouquet sont si nombreuses qu'on ne les compte plus !


2) Mon cousin Hervé a toujours été réticent à couper les fleurs de son jardin. Il trouvait que leur place était ... sur place ! Pourtant, mon cousin Hervé a souvent offert de magnifiques bouquets de fleuriste à sa mère et ... à la mienne (entre autres) !


Puisque je mentionne mon cousin Hervé, sur son bateau j’ai fait de merveilleuses mini croisières dans la Rade et le long de l’Aulne ... Mon cousin Hervé, météorologue, a bourlingué partout dans le monde avant de prendre sa retraite et il a des histoires passionnantes à raconter. Mon cousin Hervé était appelé Youssef quand il vivait en Afrique du Nord ; là-bas il avait un chien, qui l'a accompagné en France quand il est rentré, avant d'être nommé … en Guyane …


Mon père, lui, cultivait des fleurs pour le plaisir de ma mère ! Mais il laissait ma mère venir les cueillir et faire ses bouquets. Je crois l’avoir entendu dire aussi qu’il les préférait ... en terre ! Camélias, jonquilles, narcisses, lys, ancolies, dahlias éclatants se succédaient dans le salon et la cuisine ... Et le muguet ! Les anciens propriétaires étaient des communistes convaincus et nous avions hérité d’un riche carré de terre consacré au muguet ...

Mais quelquefois, il était nécessaire de couper des fleurs dans le jardin familial, ne serait-ce que les camélias trop haut perchés dans leur arbre. Alors, mon père, qui était grand, tapait au carreau du salon donnant sur le jardin ; on apercevait plusieurs fleurs s’agiter joyeusement ; Maman allait ouvrir la fenêtre ; sous les fleurs, elle découvrait Papa souriant !


Mon père n’est plus là ; le jardin est loin d’être à l’abandon, car ma mère fait venir un jardinier de métier, qui lui a d’ailleurs dit qu’il aimait beaucoup travailler ce jardin ; mais il ne peut venir que de temps en temps, Maman n’y connaît rien au jardinage, les escargots et les limaces font la fête en liberté et la floraison n’est plus ce qu’elle était ...


N’empêche que des petites merveilles éclosent dans ce jardin et, hier, sous un ciel tout gris, pluie annoncée, dans un début de tempête, ma mère a opéré UN SAUVETAGE in extremis, celui d’une tige de lys secouée par le vent, toute penchée, prête à casser ...


Ce matin, outre les trois fleurs de lys d’un rose délicat déjà sur la branche hier, le salon de ma mère s’enorgueillit d’une quatrième qui s’est ouverte ! Deux autres boutons prêts à éclore ont été repérés ...


3) En ce qui concerne les fleurs jaunes, ma mère et moi apprécions beaucoup les roses de cette couleur, notamment. Et moi, quand j’étais petite, j’avais une fascination pour les pissenlits, je l’ai déjà écrit ici ! Quand nous roulions dans la traction et que je criais “F’eur !”, mon père s’arrêtait sur le bord de la route pour aller me cueillir l’objet de mon désir et on ne m’entendait plus du reste du trajet ...


4) Chez moi, j’ai comme compagnons végétaux des petits cactus cierge, qui absorbent les ondes néfastes dégagées par les appareils électroniques, cinq bambous qui ont l’air de se plaire et un petit cactus de Noël offert lors d’un repas d’entreprise ... Le cactus de Noël était couvert de fleurs rouges au début, depuis il m’en fait de très jolies, mais roses ... Mes plantes ne reçoivent de soleil direct qu’à partir de 16 h00 environ et, pour beaucoup de variétés, ce n’est pas assez ...


Alors, les plantes artificielles sont arrivées à la rescousse. Le bruissement des feuilles réelles des arbres, que j’entends par ma fenêtre ouverte, m’a toujours galvanisée, autant que le parfum de la fougère et des pins maritimes, autant que le ressac sur les côtes ... Eh bien, mon lierre artificiel citadin agité par un courant d'air ou quand on le frôle en passant me fait le même effet !

Créer des bouquets est un art, même une passion. Quelqu’un nous la ferait-il partager ?

 

 


La branche de lys sauvée


Tag(s) : #Essais
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