/image%2F0750097%2F20180511%2Fob_01de0d_10399113-100364633309727-5082100-n.jpg)
Sujet du Café philo de jeudi : Qu'entendons-nous par "peuple" ?
Ce n'est pas que "par là je n'entende pas grand chose" comme disaient Francis Blanche et Pierre Dac dans un autre contexte (et pour rire un peu, on va se repasser un extrait du savoureux sketch, voir ci-dessous), mais qu'est-ce que je pourrais dire quand je trouve que le peuple français est bien dispersé, dans ses peurs et ses égoïsmes individuels ? Plus d'énergique "Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n'en ressortirons que par la force des baïonnettes !" qu'aurait lancé Mirabeau à l'Assemblée nationale le 23 juin 1789, même plus de "El pueblo unido jamas sera vencido" (le peuple uni jamais ne sera vaincu) ... Le peuple ? Il y a ceux qui en font partie sans le savoir, il y a ceux qui s'en excluent dédaigneusement ("je ne vais pas faire du shopping le samedi après-midi, je laisse la place au petit peuple"), il y a les "people" (mot de même origine), les célébrités, dont beaucoup de pacotille mais plus ça brille plus ça attire les envieux, alors que le mot en anglais veut dire "les gens" tout simplement dans ce cas, mais aussi ... "peuple". Le peuple, les peuples, les ensembles de gens qui forment des nations ... Pour moi tout est à redéfinir, l'apprentissage du vivre ensemble d'abord, la nécessité de se sentir unis mais pas seulement dans son pays, avec les autres peuples aussi quand les flux migratoires sont en accroissement constant, une utopie ? C'est ce diront toujours les cyniques, les haineux, les je-m'en-foutistes et surtout les grands truands de ce monde qui, tant qu'on les laissera faire, se tiendront constamment au-dessus de la mêlée en tirant les ficelles des peuples comme s'il s'agissait de marionnettes, au-dessus même de la "guerre asymétrique" que Daesch nous a déclarée (quand ils ne les pourvoient pas en douce pour d'obscurs intérêts personnels).
Lenaïg
Dessin :
http://zacharie.mondoblog.org/2015/02/09/haiti-le-peuple-mauvais-perdant/
Sketch Le Sar Rabin-Dranath Duval : devant une assistance fournie, Francis Blanche interroge un supposé devin d'Inde incarné par Pierre Dac sur des spectateurs choisis "au hasard" !
Vous pouvez le dire?
Oui!
Vous pouvez le dire???
Oui !!!
Il peut le dire!!! Bravo! Il est extraordinaire, il est vraiment sensationnel!!
Votre Sérénité, quelle est la nature du sous-vêtement de Monsieur?
Monsieur porte un slip.
Oui. De quelle teinte?
Saumon fumé.
Tiens! tiens!!
En quoi est- il?
En Chachlik mercerisé.
Ah! Il a un signe particulier?
Oui, il y a quelque chose d'écrit dessus.
Quoi donc?
Suivez la flèche.
C'est merveilleux! Tout à fait extraordinaire!!!
Votre Sérénité, Monsieur que voici, que voilà, a-t-il un signe particulier?
Oui, un tatouage.
Ah! un tatouage! très intéressant! C'est bien exact, n’est-ce pas?
Je ne le lui fais pas dire! C’est bien exact!
Et où se trouve situé le tatouage de Monsieur?
Je suis extrêmement fatigué, je m'excuse...
Allons, allons, voyons... Monsieur Schumaker!
... C’est très délicat et je suis fatigué.
Il est dans un état épouvantable, excusez-le.
Votre Sérénité, je vous demande où se trouve situé le tatouage de Monsieur?
Le tatouage de Monsieur est situé à un endroit que l'honnêteté et la décence m'interdisent de préciser davantage.
Ah ! bon, mais qu'est-ce que vous entendez par là?
Oh! par là je n'entends pas grand chose!!
Je vous prie de vous concentrer davantage, espèce de malotru!
Alors, que représente le tatouage de Monsieur, s’il, vous plaît?
Bon! le tatouage de Monsieur représente... enfin, lorsque Monsieur est en de bonnes dispositions... le tatouage représente :
d'un côté la cueillette des olives en Basse-Provence, et de l'autre un épisode de la prise de la Smalah d'Abd El Kader par les troupes du Duc d'Aumale en mille huit cent quarante-trois.
