Observations et ressentis, récents autour de nous, ou à défaut dans nos souvenirs, en nous efforçant de placer notre écriture dans l'instant présent, au moment où nous percevons (ou avons perçu) laideur et beauté côte à côte, ou beauté d'un côté, laideur de l'autre. En illustration (parce que j'en fais paraître toujours une), le beau David et un impressionnant gardien de temple dont la laideur se justifie par son activité ! Mais j'aimerais, malgré cette illustration, que l'on ne se concentre pas sur le physique des humains, plutôt sur les merveilles et les laideurs de la nature et la société qui nous entourent. Je nous ai rassemblé de superbes exemples de haïkus de maîtres japonais,tout en poésie et subtilité, en suggérant d'aller lire le lien d'eternels-eclairs.fr. Le mendiant et les nuages au teint frais sont mes préférés. Bonne inspiration et gros zibous !
Lenaïg
Pluie de printemps -
Toute chose
Embellit.
Chiyo-Ni
1703-1775
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Le mendiant -
Il porte le ciel et la terre
Pour habit d’été.
Takarai Kikaku
1661-1707
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Dévoré par un chat -
L’épouse du criquet
Crie son deuil.
Takarai Kikaku
1661-1707
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Le serpent s’esquiva
Mais le regard qu’il me lança
Resta dans l’herbe.
Takahama Kyoshi
1874-1959
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Après le tonnerre -
Les nuages de la nuit
Ont le teint frais.
Hara Sekitei
1889-1951
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