Vais-je essayer de pondre un petit laïus sur le sujet, comme j'ai pris l'habitude de le faire ? Un court, alors ! Surtout que je n'ai même pas été capable, la dernière fois, de revenir ici faire un compte-rendu de ce qui s'était dit ... Oui, nous sommes esclaves de nos inventions dans la mesure où nous aurions maintenant beaucoup de mal à nous en passer. Pauvres de nous dans un monde qui serait (qui sera ?) un jour privé d'électricité ! Privé de calculettes ! Il me vient à l'esprit que les riches inventeurs liés à l'informatique, en fait, envoient leurs enfants dans des écoles où il doivent apprendre sans tous ces supports, car, effectivement, on ne sait jamais ! Et maintenant que nous sommes tous si vite en contact avec le monde entier, quelle perte ce serait de ne plus disposer de ces moyens si rapides, nous en serions à nouveau réduits à voyager des mois par bateau pour nous voir, à rouler en diligence ou malle poste tirée par des chevaux, etc ! A attendre aussi longtemps des lettres convoyées par des services postaux qui sont d'ailleurs bien défaillants maintenant (à qui la faute ? Un autre sujet). Nous, les "vieux", nous déplorons que les jeunes, les "Petite Poucette" comme les a nommés Michel Serres, s'isolent de leur famille, ne circulent plus dans les rues sans leurs écouteurs ni sans papoter avec leurs amis, même s'ils viennent de les voir en vrai, là nous pensons que c'est un esclavage par addiction. Pourtant, pour les personnes malades et handicapées, quel trésor, ce smartphone qui les fait garder le contact et s'exprimer ! Esclaves de nos inventions, nous le sommes aussi, sous la tyrannie du marché : nos appareils ménagers ne sont plus conçus pour durer, car de nouveaux modèles sont vite créés, les concepteurs et vendeurs tiennent à les placer ! Ceci dit, la fronde et la résistance sont présentes : certains humains s'arrangent pour prendre le relais et entreprennent les réparations ! Certains humains aussi se sont dégagés du progrès qu'ils maudissent, sachant le tort causé à notre planète, ils sont revenus au plus près de la nature. Quel courage, dont je ne dispose pas ! Et je n'en ai pas envie non plus ! Alors, encore une fois, oui nous sommes esclaves de nos inventions, grand paradoxe ! A nous d'être vigilants et de nous en dégager le plus possible, pour que nos inventions soient soumises à notre liberté et non pas le contraire. Il y en a un qui se libère de cet esclavage, c'est le visionnaire Charlie Chaplin, notre Charlot, dans un film décapant, Les temps modernes, qui ne date pas d'hier mais qui ne prend pas une ride ! On s'en regarde un petit extrait.
Lenaïg