Jeanne Fadosi à la barre de la quinzaine chez les Croqueurs de mots
Olivier de Penne, Scène de chasse à courre, XIXe siècle - http://www.apophtegme.com/BOURRON/PORTRAITS/fanica-depenne.htm
Hors cadre, avant !
La chasse à courre est passée, sur son potager. Les chiens, les chevaux ont tout dévasté. Pas de légumes cette saison.
Dans l'espace pictural
L'homme reste prostré sur son banc. Si l'hallali a retenti, c'est pour lui ! Comment pourra-t-il réclamer ? Le lopin de terre est la propriété de monsieur le comte, il n'a pas payé son loyer ! Il ferme les yeux, insensible au parfum de la glycine ...
Sa femme est allée chercher la vache au pré, il redoute de lui annoncer. Sa fillette vient d'arriver, il entend à peine son joyeux appel : "père, j'ai cueilli des pommes et ramassé les oeufs, une bonne douzaine !"
Hors cadre, plus tard
La fillette comprend que quelque chose ne va pas et va tirer le bras de son papa, qui sort enfin de sa torpeur et lui explique en quelques mots. "Papa, ne te tourmente pas, nous dégusterons une bonne omelette et nous ne penserons pas ce soir à quoi demain sera fait !"
Sa femme a rentré la vache et trait le lait, l'homme se met à fendre du bois pour la flambée dans la cheminée et sa colère s'exprime enfin dans son effort. Puis une idée le réconforte : quand il fera constater les dégâts dans son potager, monsieur le comte lui fera peut-être grâce du loyer !
Lenaïg
qui a fait court comme le demandait Jeanne et qui ajoute qu'elle croit que monsieur le comte, en effet, l'a exempté de loyer et leur a fait porter des pâtés de sanglier ! Quant aux chasses à courre, elles ont continué, pendant un bon siècle après ...