J'ai comme un manque,
J'dois le cerner
Est-ce à ma banque,
Pas de monnaie ?
Je n'suis pas sur la paille
Et j'ai toujours un toit
Qu'est-ce donc qui m'assaille
Quel est-ce malaise sournois ?
Légère nostalgie
Qui s'insinue sans bruit
Y a un p'tit quelque chose
Qui ferait voir la vie plus rose
Mais qu'est-ce que c'est
Sous ce joyeux soleil de mai
Ce p'tit rien que j'ai oublié ?
Est-ce senti, vécu, pensé ?
J'crois que j'ai compris
Rire en cascade à l'infini
Au théâtre où on répétait
Je me rappelle l'atelier
Qu'est-ce qu'on riait
Qu'est-ce qu'on riait
L'un de nous se trompait
Et les autres pouffaient
Le fou rire montait
Irrépressible à en pleurer
Le fou rire est absent
Ou alors c'est très rare
Voilà qui est bizarre
Serait-ce dû à l'air du temps ?
C'est très troublant
Plus d'hilarant défoulement
Sans aller chercher l'hystérie,
N'est-il pas vital que l'on rie ?
Une pratique
Qui ne donne rien en solo
On essaie, on se sent idiot
Si on est seul, ça tombe à l'eau
Pour quelle raison
N'y a-t-il plus rien ?
C'était si bon
d'rire en commun
De nombreux clubs du rire
En font une technique
Qui arrive à séduire :
Plus de spontané, un déclic !
On adhère ou on fuit,
Un des choix de la vie
J'ai toujours préféré
Des spasmes non prémédités !
Rire sans peur,
Glousser en chœur
d'un petit rien,
c'est encore mieux,
Ça rend heureux,
Ça rend heureux !
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La vraie chanson : si on l'écoute, j'espère qu'on voudra bien me pardonner la fantaisie que j'ai commise car si j'ai osé en faucher l'air, les paroles ont une toute autre dimension. Le rire s'y est arrêté net.
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