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Nuit en ville à mon époque

 

Une ville dans la nuit,

Royaume du noctambule,

La lumière toujours luit,

Du soir jusqu'au crépuscule.

 

La nuit tous les chats sont gris,

Mais pas tous sur les toitures ;

Certains dorment dans leurs lits,

D'autres vont à l'aventure.

 

Du danger sous les lumières :

Drague, drogues, moult excès ?

De quoi rendre l'aube amère.

Papillons vont s'y brûler.

 

Mais pour qui sait s'en garder,

Il n'y a pas de débâcle,

Ponts, la Seine et ses reflets,

La ville se fait spectacle.

 

Se rendre en bande au ciné,

Marcher sous les réverbères,

Plaisir simple d'un café,

La nuit, le monde à refaire ...

 

Lenaïg

 

***

 

Nuit moyenâgeuse (Chanson populaire)

 

Qu'est-c' qui passe ici si tard,
Compagnons de la Marjolaine,
Qu'est-c' qui passe ici si tard,
Gai, gai, dessur le quai !

C'est le chevalier du guet,
Compagnons de la Marjolaine,

C'est le chevalier du guet,
Gai, gai, dessur le quai !

Que demande le chevalier,
Compagnons de la Marjolaine,
Que d
emande le chevalier,
Gai, gai, dessur le quai !

Une fille à marier,
Compagnons de la Marjolaine,
Une fille à marier,
Gai, gai, dessur le quai !

N'y a pas d'fille à marier,
Compagnons de la Marjolaine,
N'y a pas d'fille à marier,
Gai, gai, dessur le quai !

On m'a dit qu'vous en aviez,
Compagnons de la Marjolaine,
On m'a dit qu'vous en aviez,
Gai, gai, dessur le quai !

Ceux qui l'ont dit s'sont trompés,
Compagnons de la Marjolaine,
Ceux qui l'ont dit s'sont trompés,
Gai, gai, dessur le quai !

Je veux que vous m'en donniez,
Compagnons de la Marjolaine,
Je veux que vous m'en donniez,
Gai, gai, dessur le quai !

Sur les onze heures repassez,
Compagnons de la Marjolaine,
Sur les onze heures repassez,
Gai, gai, dessur le quai !

Les onze heures sont bien passées,
Compagnons de la Marjolaine,
Les onze heures sont bien passées,
Gai, gai, dessur le quai !

Sur les minuit revenez...

Voilà les minuit sonnés...

Mais nos filles sont couchées...

En est-il une d'éveillée...

Qu'est-c'que vous lui donnerez...

De l'or, des bijoux, assez...

Elle n'est pas intéressée...

Mon cœur je lui donnerai...

En ce cas-là choisissez...

 

  (Choix ... de Lenaïg !)

 

 

 

Le chevalier du guet

Créée par Philippe Auguste en 1254, le chevalier du guet , assisté de 20 sergents à cheval et 26 sergents à pied, préside aux destinées du premier corps de police urbaine, chargé également de rendre la justice ordinaire.
Depuis, les missions de la police ont évolué. Colbert, en 1667, nommant Gabriel Nicolas de la Reynie au poste de lieutenant de Police de Paris, les définit ainsi : "La police consiste à assurer le repos du public et des particuliers, à protéger la ville de ce qui peut causer des désordres.

Citation du Mheu (Musée historique de l'environnement urbain), page La Rue.

 

"Il est minuit, braves gens, dormez en paix ..."

Cela remonte à quelques décennies. Un de nos instituteurs, éduqué à la vieille école, frappait notre imagination de gamins de primaire en nous racontant le Moyen-âge en s’appuyant sur des images fortes, comme celle de ces guets nocturnes, armés de hallebardes et de flambeaux, clamant leur rassurante vigie dans les rues désertées de nos villes de naguère:
“Il est minuit, braves gens, dormez en paix...”
Les temps ont bien changé. Pour traquer le voleur et l’assassin, notre société moderne s’est équipée de caméras de vidéo surveillance. Leur œil noirâtre scrute sans relâche nos moindres déplacements.

Citation de : Berry médiéval histoire et patrimoine du Moyen-âge en Berry
rédigé et illustré par Olivier Trotignon, médiéviste,

sur over-blog.

 

***

 

Nuit du Grand Siècle

 

 

Nicolas Boileau ( 1636-1711)

Les embarras de Paris

(Extrait)

 

Car, sitôt que du soir les ombres pacifiques
D'un double cadenas font fermer les boutiques ;
Que, retiré chez lui, le paisible marchand
Va revoir ses billets et compter son argent ;
Que dans le Marché-Neuf tout est calme et tranquille,
Les voleurs à l'instant s'emparent de la ville.
Le bois le plus funeste et le moins fréquenté
Est, au prix de Paris, un lieu de sûreté.
Malheur donc à celui qu'une affaire imprévue
Engage un peu trop tard au détour d'une rue !
Bientôt quatre bandits lui serrent les côtés :
La bourse ! ... Il faut se rendre ; ou bien non, résistez,
Afin que votre mort, de tragique mémoire,
Des massacres fameux aille grossir l'histoire.
Pour moi, fermant ma porte et cédant au sommeil,
Tous les jours je me couche avecque le soleil ;
Mais en ma chambre à peine ai-je éteint la lumière,
Qu'il ne m'est plus permis de fermer la paupière.
Des filous effrontés, d'un coup de pistolet,
Ébranlent ma fenêtre et percent mon volet ;
J'entends crier partout: Au meurtre ! On m'assassine !
Ou : Le feu vient de prendre à la maison voisine !
Tremblant et demi-mort, je me lève à ce bruit,
Et souvent sans pourpoint je cours toute la nuit.
Car le feu, dont la flamme en ondes se déploie,
Fait de notre quartier une seconde Troie,
Où maint Grec affamé, maint avide Argien,
Au travers des charbons va piller le Troyen.
Enfin sous mille crocs la maison abîmée
Entraîne aussi le feu qui se perd en fumée.

Je me retire donc, encor pâle d'effroi ;
Mais le jour est venu quand je rentre chez moi.

 

Recueil Satires.

 

(Choix de l'Ours Castor).

 

***

 

Photo de la Terre par satellite, www.intellego.fr

 

 

 

 


Tag(s) : #Poèmes
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