Pourquoi ne sent-on pas la Terre tourner ? Et elle tourne autour du soleil en même temps qu'elle tourne sur elle-même, elle va très vite, pourtant ! Et pourquoi ne sent-on pas qu'on a parfois la tête en bas ?
La réponse fournie à Aurore sur le site Explic : clic !
Notre Terre tourne à plus de 1.000 km/heure.
C'est la force de la gravitation qui nous retient au sol. Si nous n'avons pas conscience de la rotation de la terre, c'est parce que ce qui nous entoure, y compris l'air, tourne à la même vitesse : les maisons, les villes, les pays, les gens, les montagnes, les arbres... C'est parce que cette vitesse est régulière que l'on ne sens pas la Terre tourner.
Nous ne sentons pas ces grandes vitesses, parce que l'être humain n'a pas d'organe qui lui permet de mesurer les changement de vitesse... Nous ne pouvons que dire à quelle vitesse vont des objets les uns par rapport aux autres. Nous ne pouvons pas dire si l'on bouge s'il n'y a pas quelque chose d'autre qui nous en donne un indice.
La réponse de Philippe Ledoux à Visany sur le site suisse L'Etoile des enfants : clic !
Notre organisme ne ressent pas les mouvements mais uniquement les accélérations et les décélérations de celui-ci. Exemple : dans un ascenseur, tu sens l’accélération du départ et le freinage de l’arrivée, mais par contre, lorsque l’ascenseur est en marche, tu seras bien incapable de nous dire s’il va vers le haut ou bien vers le bas.
Par contre, si cet ascenseur est transparent et que tu ouvres les yeux, tu verras le sol défiler sous tes yeux, ce que ton cerveau traduira immédiatement par "je suis en mouvement par rapport au sol". Là est le noeud du problème : pour nous rendre compte qu’il y a mouvement, il nous faut un point de repère. Il n’y a mouvement que "par rapport" à ce repère.
Les étoiles sont tellement lointaines que nous ne les voyons pas défiler sous nos yeux comme le ferait le sol vu depuis un ascenseur. Voilà pourquoi tu ne "sens" pas la Terre tourner sous tes pieds : tu manques d’un repère suffisamment proche. Et comme la Terre ne freine pas et n’accélère pas son mouvement (ou tout au moins pas suffisamment), tu ne ressentiras rien.
Cependant, as-tu déjà pris le temps de regarder le Soleil ou bien les étoiles la nuit : n’as-tu pas remarqué leur mouvement dans le ciel, au fil des heures ? Eh oui, ils défilent devant tes yeux ... exactement comme le ferait le sol vu du haut de ton ascenseur. Simplement, il faut un peu de patience, attendre une ou deux heures en prenant comme point de repère assez proche, comme un arbre, ou le haut d’une maison, et alors tu te rendras compte que les étoiles semblent défiler par rapport à ton repère : c’est la Terre qui a tourné sous tes pieds. Tu viens de toucher du doigt le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même.
Pourquoi, dans un train à l'arrêt, croit-on qu'on démarre alors que c'est le train d'à côté qui a démarré ?
Citations de Romain Guilloux dans Un cerveau, comment ça marche ?, sur le site Corydis.asso.fr : clic !
0n est dans un train, arrêté en gare, le train d'à côté démarre, et on a parfois l'impression que c'est nous qui partons en sens inverse du train en question... où au contraire, c'est notre train qui démarre et on a l'impression que c'est l'autre qui part ! Lorsque le train voisin démarre, s'il n'y a que lui dans notre champ visuel, on manque de repère pour interpréter ce qui se passe. Alors notre cerveau décide un peu au petit bonheur ce qui bouge et ce qui ne bouge pas ! Mais si dans le champ visuel il y a un poteau, un banc, des gens immobiles sur le quai, alors l'effet ne se produit pas. Il ne se produirait pas non plus dans un car ou une automobile, parce que, d'une part, le démarrage est plus brutal et que notre oreille interne nous avertirait que nous nous mettons en mouvement (le démarrage d'un train est beaucoup plus progressif), et d'autre part, le bruit d'accélération du moteur au démarrage nous fournirait des indications supplémentaires (alors que le démarrage d'un train est beaucoup plus silencieux, du moins depuis qu'on a abandonné la vapeur !).
Pour juger de notre position dans l'espace et des divers mouvements environnants, notre cerveau met à profit trois grandes sources de renseignements :
− Les informations transmises par nos organes des sens : yeux et dans une moindre mesure oreilles,
− Les informations envoyées par nos muscles et nos articulations,
− Les informations envoyées par les canaux semi-circulaires de notre oreille interne.
Quand toutes ces informations concordent, tout va bien.
Mais quand ces informations ne concordent pas tout à fait, ou rentrent en conflit, les choses se compliquent.
Et qu'est-ce qui, ou qui, met de l'ordre là-dedans et nous établit la vérité ? Le cervelet, le petit frère du cerveau lové dans celui- ci ! Notre cervelet, et plus précisément le lobe antérieur, fait une petite synthèse de la question en continu pendant l'exécution du geste projeté, et envoie un rapport circonstancié aux autres structures qui, dans le "grand" cerveau programment la suite des évènements.
Illustrations :
- La terre tourne, ou ne tourne pas, à voir chez B. Lisama : clic !
- Ascenseur transparent : clic !
- Lapin d'Alice au pays des merveilles dans La Lorgnette : clic !
- Thomas le petit train : clic !
- Opération de maintenance sur le cerveau d'un shadok
- et fonctionnement du cerveau sur Journal d'un Terrien de Serge Boisse : clic !