Avant je sentais bon et on me le disait ...
J'aimais me parfumer, j'en était stimulée !
Rien de capiteux, non, une senteur fruitée
Ou des notes de fleurs, voilà ce qui m'allait.
J'eus ainsi Carita, ce doux parfum d'été,
Loin du numéro cinq (effluve trop puissante),
Qui semblait fait pour moi ; son souvenir me hante.
Mais il n'existe plus ; comme il est regretté !
Puis vint le Magnolia, du monsieur du Rocher.
Ma peau s'y mariait, sans le musc et sans l'ambre,
Si entêtants pour moi, et bannis de ma chambre,
Mon parfum n'était pas exclusif au coucher !
Femme était trop pour moi, je trouvai plus subtil :
Madame me seyait, ce qui me faisait rire :
A moi célibataire, on pouvait alors dire :
Vous sentez bon Madame, fi de l'état civil !
Depuis un long moment, ma peau rejette tout
Ce qui est étranger ; est-elle xénophobe ?
Le parfum je ne peux qu'en imprégner ma robe,
Mes manches de gilet ! Plus de pchitt sur le cou !
Trop de sophistiqué, de produits compliqués.
Métabolisme obscur, refus du synthétique.
Et pour se maquiller, cela n'est pas pratique.
Reste le naturel, très peu d'alambiqué ...
Suis-je la seule ainsi ? Je n'ai pas l'impression.
Ou mon nez s'est bouché tout en prenant de l'âge,
Ou moult ont renoncé à l'odorant sillage
Du parfum favori ; je pose la question !
Deux cadeaux des tilleuls : ombre et consolation !
Ils sont partout en fleurs ; dans les rues l'air embaume
Et les joyeux parterres ajoutent leur arôme,
C'est le mois des rosiers donnant à profusion.
Lenaïg
Voici une belle photo de mon quartier, où les tilleuls sont bien présents.
Auteur de la photo : Minato Ku (Tokyo !)
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Je n'aurais su faire aussi bien. Mais il me faut me remettre à la photo cet été !