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Tout d'abord, il faut aller voir l'expo du samedi
chez l'amie Monelle !
C'est en suivant ses indications que j'ai découvert Claire Laert, que j'ai pu contempler ses oeuvres et en sélectionner une, parce qu'il m'était venu une idée. Maintenant, voici le fil de ma ... pensée.
Des humains sculptés nus, pour aller à l'essentiel ? Mais la nudité ici n'est pas l'exaltation des corps ni des sens, les poses de l'homme de Rodin et de la princesse de Claire Laert n'appellent pas à l'amour, n'exultent pas la sensualité ... Elles suggèrent la pensée !
Le Penseur est osseux, anguleux, il est assis sur un tronc, en position élevée, mais il est préoccupé, ses yeux se dirigent vers le sol, pour y chercher la solution ... Ou plutôt regardent sans voir vers le bas, parce qu'en fait, la lumière, il la cherche en lui, en recensant ce qu'il sait pour résoudre ce qu'il ne sait pas ...
La Princesse d'albâtre est toute en rondeur, en douce lourdeur, elle repose par terre, car la terre elle y est liée, attachée, par les maternités et ses pieds se sont faits tout petits de ne pouvoir voyager à sa guise, marcher libre sur les sentiers. Comme ses bras sont jolis et ses mains, elles, déliées ! Pour pétrir, pour caresser ...On ne distingue pas de traits à son visage, on devine sa chevelure de côté, on perçoit le mouvement, l'inclinaison de la tête, soutenue par une main et le regard levé vers le ciel. Des rêves éthérés, pour s'évader de sa ronde et lourde enveloppe charnelle ? Une prière ? De la mélancolie, de la tristesse, de la révolte ? On ne sait mais la pensée est ardemment à l'oeuvre aussi !
Je trouve amusant de réunir ici la statue de Rodin, réplique en bronze de deux mètres de haut des sculptures préalablement conçues et réalisées par lui, et la petite sculpture en poudre de marbre de Claire Laert, dont je n'ai pas les dimensions exactes, mais d'au maximum cinquante centimètres de haut ...
Peu importe leurs dimensions respectives, la pensée les rapproche !
Comme je l'ai indiqué, me semble-t-il, à Monelle en commentaire, j'ai mis mes goûts de côté pour m'intéresser à ce que je contemplais. Chez Claire Laert, je préfère ses statues animales, de chats, ou la biche, que Monelle a choisie de présenter sur sa page ... Je ne m'y fais pas, à ces tout petits pieds, comme atrophiés, cela m'évoque les petons martyrisés des petites filles chinoises d'autrefois, allez savoir pourquoi ... Car ce n'est sûrement pas dans les intentions de la sculptrice (elle tient à cette dénomination), dont les aspirations sont fort intéressantes et je ne sais pas du tout sculpter, j'ignore les difficultés de travailler la poudre de marbre.
Lenaïg
Sources des photos :
http://temps.blog.lemonde.fr/2010/06/13/rodin-le-penseur-1880/
http://www.artmajeur.com/en/art-gallery/claire-laert-sculptrice-a-la-poudre-de-marbre/125285