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homme-et-pelleteuse.jpg

 

 

 

La porte de l’énorme cage était ouverte et aucune des personnes présentes ne savait ce qu’elle avait bien pu contenir. /...

    

.../ Michel regarda une dernière fois le ciel avant que ses yeux ne se ferment.*

 

***

 

Qu'a-t-il bien pu se passer entre ces deux phrases ? A nous de deviner et, a priori, on n'a pas l'impression qu'on a affaire à un conte de Noël lénifiant, au pays des Bisounours ou celui du marchand de sable qui fait s'endormir les enfants le soir.

 

Doit-on se projeter dans le futur, en 2016 ou quelque chose comme ça, lorsque nous aurons ressuscité les mammouths et les dinosaures ? Car il en est fortement question. On se croit tout permis maintenant, depuis qu'on manipule l'ADN ! Ces deux phrases mystérieuses seraient-elles échappées du futur, pour nous mettre en garde, nous dire d'y aller mollo sur les expériences de recréation d'espèces animales disparues, et nous empêcher de refaire les bêtises et les imprudences de Jurassic Park ?

 

Non, ici rien d'horrible ne se passera ; Il va y avoir du sport, certes, mais aussi beaucoup de poésie ! Nous allons entrer au pays du rêve et de la danse. J'ai le plaisir de vous présenter : L'homme et la pelleteuse ! Je vais poster ci-après la vidéo du spectacle auquel j'ai assisté, filmé par un des spectateurs, apparemment le même jour où j'y assistais car je reconnais l'ambiance de ce joli soir-là. J'étais assise sur le sol aussi, mais de l'autre côté ! Je ne sais pas si j'ai le droit, mais je tente ! Je m'étais promis que je tâcherai de trouver des mots pour raconter mon émerveillement et voici l'occasion venue.

 

Paris-avec-mon-chien-copie-1.jpgCe spectacle s'inscrivait dans le cadre de la soirée d'ouverture de la nouvelle saison au Centre culturel LE CENT QUATRE fin septembre, à deux pas de chez moi et présenté avec un enthousiasme contagieux par le nouveau directeur, José Manuel Gonçalvès. Nous avions tous, voisins, reçu des invitations et je n'ai point regretté d'y aller ! D'ailleurs, c'est un plaisir que ne serait-ce que flâner dans ces lieux qui étaient autrefois les Pompes funèbres de Paris (monument maintenant classé) : outre les cafés, magasins, une boutique Emmaüs et une grande librairie, il y a toujours quelque chose à y voir, de l'art interactif, des danseurs, jongleurs ou acrobates qui s'entraînent, ici ou là, sous les yeux des promeneurs, des postes de télé diffusent des reportages ou des films, des fauteuils et des chaises longues sont à la disposition de tous ... Si le lieu est hanté, les "anaons" ne peuvent que se réjouir qu'il soit surtout maintenant habité !

 

 

La porte de l’énorme cage était ouverte et aucune des personnes présentes ne savait ce qu’elle avait bien pu contenir.

 

5-sb1.jpgPour qui était cette cage ?

Pour un animal sauvage

Enorme et très inquiétant ?

Qui enfermait-on dedans ?

 

On ne l'y trouvera plus,

 Pas de quoi être déçu,

Ah c'est juste le contraire,

Souhaitons-lui belle carrière :

 

paris-cafebabel-homme-et-pelleteuse.jpgUne étrange pelleteuse,

Qui est d'humeur balladeuse !

Qui déserte les chantiers

Pour l'ambiance des ballets !

 

Qui ne sera plus fugueuse

Encore moins dangereuse !

Elle aime trop son danseur,

Pour lui apporter malheur !

 

 

"Mon" Michel est en fait : Philippe Priasso, de la compagnie Beaugeste,

le spectacle s'appelle Transports exceptionnels, duo du "Beau et la bête".

William Defresne est le conducteur de l'engin, qui donne vie à la bête.


Le spectacle a déjà fait une tournée en France et hors de France, et il se déroule soit en salle, soit en plein air. Il faut insister sur l'aspect périlleux de l'exercice, le danseur devant courir très vite quand la pelleteuse tournant sur elle-même le poursuit à toute vitesse, le rattrape, le cueille dans sa grosse pelle, l'élève vers le ciel. Toutes sortes d'émotion passent : l'interrogation effrayée des deux entités face à face lors de la rencontre, l'animosité première de la bête devant cet homme, l'intérêt qui naît de l'un envers l'autre, les jeux qui commencent, la bête faisant semblant de fuir puis chargeant à son tour !

On y croit, moi en tout cas, on oublie l'homme invisible dans la pelleteuse qui lui donne vie avec dextérité !

 

Et j'ai imaginé, pour mon sandwich entre les deux phrases, que notre Michel, donc ici nommé, lorsqu'une des performances en plein air se termina, se laissa déposer doucement sur le sol par la bête amie et, un bref instant allongé, s'accorda un petit repos avant de saluer ...

Michel regarda une dernière fois le ciel avant que ses yeux ne se ferment.

 


Lenaïg

 

 

 


 

* Ces deux phrases sont proposées par Marc Varin sur son forum Plumes au vent. Il s'agit du jeu sandwich, ou cette fois le "jeu sans witch" ! Le but est de raconter une histoire entre ce début et cette fin !

 

Photos du net, dont Le 104 cueilli sur www.paris-avec-mon-chien.fr

 

http://www.youtube.com/watch?v=GlieKSsJ0Fg

Tag(s) : #Petits bonheurs
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