Hectorine
Jeu de la cour de récréation chez jill-bill.
2012- 02-08
Née de parents anonymes, Hectorine hérita de par sa nature d’un caractère inné de fille de joie. En effet, toujours souriante, avec sa tête de turc, elle en tenait toute une couche les deux doigts dans le nez après avoir vu le loup en se regardant le nombril. Bourrée comme un coing, un soir aux oubliettes, elle était tombée des nues sur un navet qui la paya rubis sur l’ongle sans laisser de polichinelle dans son tiroir. La quille quoi !
Hectorine avait toujours eu la science confuse et un appétit de plumeau intrus. Elle ne voulait pas finir ses jours en queue de cochon. Cette fois, elle ne lâchera pas le poisson devant un ours si mal séché et friand de soupe au lait en tirant le diable par la queue. Pour cette raison, Hectorine posa sa candidature au poste de secrétaire de l’Académie de la langue française. Un grand Goncourt battait la campagne et Hectorine ne voulait pas manquer le pivot du bateau sur ce coup. Au diable les veaux verts de cette campagne, aujourd’hui, elle fera mouche sans le coche. Pas question de se monter le bourrichon, elle veut la part de Léo. Fini le temps des pets de lapin dans ce monde de crapauds qui en bavent des ronds de chapeaux devant elle.
En roulant des yeux de merlan frit et des hanches tirés à quatre épingles, elle avait les jetons cachés sous le manteau quand elle s’élança avant de déposer de plein fouet son curieux culum vite et au parfum, sans vices de forme sur le bureau de son Honneur, la langue française.
Pauvre Hectorine ! C’est la fin des haricots. Pivot la renvoie peigner la girafe.
Marie Louve