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  habits-neufs-empereur - www.meselegances.com

   

 

Si l'habit ne fait pas le moine, et que les apparences sont trompeuses, comment savoir qui est qui ? Le cheval de Troie en cavale, il court, il court encore le furet : a  beau mentir qui vient de loin !

 

 

Le paraître et ses apparences ont joué des rôles majeurs pour l’homme et cela de tout temps.  Les  mythes nous le racontent ainsi que l’observation des comportements humains sur la ligne du temps. 

 

Les Grecs s’en souviennent encore. Ils  ont l'idée d'une ruse pour prendre Troie. Épéios construit un cheval géant en bois creux.  Là,  se cachent les soldats menés par Ulysse. Un visage double, ce cadeau grec, Simon, l’ingénieux, possiblement coiffé de nos jours par le chapeau de relationniste internationale ou d’ambassadeur, réussit à convaincre les Troyens d'accepter ce cadeau grec. Ainsi la belle Hélène changea d’habit et de mari. Pâris gagna ce pari. On pourrait croire que ce célèbre cheval n’était tout compte fait qu’un beau bateau pour dire que l’intelligence de la ruse, pas la triche qui serait un délit ou un crime sans que socialement, on reconnaisse que la ruse est un trait valorisé, permis par les règles de l’usage du jeu ou de l’art dans la société, voire même des accords internationaux.  

 

La littérature nous en offre plein la vue. Le Chat Botté, Belle et la Bête, Cendrillon, Frère Tuck  dans Robin des Bois, la vilaine sorcière séductrice qui offre la pomme empoisonnée à la Belle au Bois Dormant, Hansel et Gretel. Les exemples pleuvent.

 

 

Les visages souvent sont de doux imposteurs. Que de défauts d’esprit se couvrent de leur grâce ! Et que de beaux semblants cachent des âmes basses … écrivait Corneille dans ses Entretiens. Et Confucius d’en remettre : «  Je n’ai pas encore vu un homme qui aimât autant qu’on aime une belle apparence. »

 

« Le plus souvent l’apparence déçoit. Il ne faut pas toujours juger sur ce qu'on voit. » Molière avait’ il raison d’écrire ainsi ?

 

Que vient faire le «  moine-et-son-habit » dans ce proverbe ?

 

Ironie ? Possiblement.

 

Après avoir consulté une pie bavarde, celle-ci me raconte qu’en 1297, pour réussir à s’emparer par ruse d’une forteresse bâtie sur un rocher monégasque, François Grimaldi et ses compagnons d’armes, tous déguisés en moines franciscains arrivent à leur fin. Fait rappelé par les armoiries de Monaco. Il faut savoir aussi qu’à l’époque, aujourd’hui, je ne sais, je ne les fréquente pas, mais en ces temps, les moines étaient loin de suivre leurs préceptes. Ils s’appropriaient les biens des pauvres et des riches, n’hésitaient pas  à ripailler, à courir les gueuses ou à trucider à tout-va. L’habit ne fait pas le moine !

 

Un artifice de séduction ?

 

« L'on m'a dit aussi que vous vous fardiez. Fort bien! Dieu vous a donné un visage, et vous vous en fabriquez un autre. » Extrait des Maximes. J’ignore le nom de l’auteur, mais je la trouve suave. 

 

Les apparences suffisent largement à faire un monde. Le souci de sa propre image, voilà l’incorrigible immaturité de l’homme. Deux citations : Jean Anouilh et Milan Kundera.

 

 

Qui porte les habits de l’Empereur ? J)) Je veux voir !

 

Je vous promets que je fermerai les yeux. Peut-être ! J))))

 

Marie Louve

 

N.B. : Jeu no 8. Proposition de Marc Varin sur Plumes Au Vent. Rubrique : Proverbe. L’habit ne fait pas le moine.

 

 

Chat botté carte postale 1 - www.koalapublishing.com.au

 

 

Tag(s) : #Fantaisie et sérieux chez Marie-Louve
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