Des petits riens pour un grand (fourre-)tout
Il est un lieu où l'on va tout seul, sauf, c'est bien connu, Louis XIV, qui ne voulait rien faire tout seul et se faisait accompagner du gentilhomme porte-coton (je ne détaillerai pas son occupation, mais recommanderai vivement la lecture d'une page de notre coloc :
Margoton sur le sujet : clic !).
Dans ce lieu de concentration et de recueillement, chacun passe plus ou moins de temps, se focalise sur l'activité précise qu'il est venu y faire et, parfois, si rien d'urgent ne le rappelle à l'extérieur, en profite pour contempler les photos d'un magazine, faire un sudoku, des mots fléchés, croisés ...
Je sais qu'un ami a apprécié mon essai de premier livre de nouvelles, subtilisé à sa femme avant qu'elle n'ait eu le temps, elle-même de l'ouvrir, en ce lieu. Des histoires courtes, cela lui convenait à merveille et le distrayait de ses revues et manuels techniques ... Loin de moi l'idée de m'offusquer du lieu choisi, ah non, j'en suis fière et quant à moi, mon entourage peut me voir prendre la direction de ce même lieu munie d'un roman, gros de préférence, lorsque je suis captivée et que j'ai très envie d'avancer ma lecture ...
Et dans ce lieu, luxe que presque chaque maison et chaque appartement possèdent maintenant (pas tous encore, hélas) -louons au passage la merveilleuse invention de la chasse d'eau et de tout l'énorme système impliqué, en pensant à ne pas la tirer trop abondamment, l'eau étant très précieuse et il existe des dispositifs de réglage de l'intensité du flux maintenant-, chez ma mère, nous attend, tout à notre disposition, un très intéressant petit recueil intitulé "Maxi Casés avec magazine, GH l'éditeur sympa, 100 % créé et réalisé en France" (un résistant à la mondialisation dénaturée ?). Bien sûr, il y a celui-là, mais ce peut être un autre, je n'ai aucune action dans la maison (si tant est qu'ils soient cotés en bourse, ce qui m'étonnerait fort) ...
Ce qui est amusant, chez maman, c'est que quelqu'un commence un jeu, l'occupant suivant le poursuit et ainsi de suite jusqu'au complet remplissage d'une grille. Un porte-mine fait de l'oeil à côté du recueil, impatient qu'on le saisisse !
Allez, "tu fais trop long, viens-en aux faits" me dirais l'Ours Castor s'il savait que je suis en train de rédiger ce billet ! Alors, voici mon intention jusque-là cachée : dans ces grilles de mots à caser, je constate avec effarement la pléthore de mots dont j'ignore tout, de l'existence et de la signification ... Désireuse d'enrichir mon vocabulaire, envisageant vaguement des idées de jeux autour de ces mots, j'ai noté tous ceux du recueil, mais je vais nous en prendre aujourd'hui juste le premier :
Abstème !
Je me renseigne ...
* Définition précise mais laconique du Dictionnaire Larousse (clic !) :
Qui s'abstient de boissons alcoolisées pour des raisons médicales, morales ou religieuses.
*Définition aussi précise mais beaucoup plus enjouée, malicieuse chez Absurditis.com (clic !) :
Abstème, adj. et n., - Qui, par une répugnance naturelle, ne peut
communier au vin.
- Qui s'abstient de boire du vin
Remplacera avantageusement dans votre vocabulaire le mot "abstinent", trop ambigu (allez dire à une jolie demoiselle que vous êtes abstinent. Si vous êtes assez stupide pour le dire...).
Ouf, m'a-t-on suivie jusqu'ici ? Ce n'est qu'un seul des mots que j'ai recensés dans ce recueil, qui, donc, je le rappelle, est par ailleurs, un petit magazine proposant à lire un certain nombre de sujets. Pour les mots, j'en ai noté quatre-vingt deux que je ne connaissais pas, notamment : alismatacée, almicantarat, anacrouse (moult mots qui commencent par a), sciénide, rotenotes, capelan, eupatoire, mais j'en ferai grâce aux éventuels lecteurs ... pour le moment !
L'un des articles porte sur l'origine du nom "Canada". Il sera sans doute difficile de le lire sur mes photos hâtives, mais pourquoi n'y reviendrais-je pas plus tard ...
Lenaïg
qui termine par la "dive bouteille" de Rabelais , à boire avec modération, bien entendu.