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– Commissaire, la prévenue demande à vous voir.
– Qu’est-ce qu’elle vous veut encore, commissaire ? Je vous conseille de l’ignorer.
– C’est une amie, monsieur le procureur. Et puis, qui sait ce qu’elle a à nous révéler ?

 

 

***

 

 

– Commissaire, j’ai comme un mauvais pressentiment. S’il vous plaît, apportez-moi quelque chose qui appartienne à Britney… euh, à Justine.
– Vous n’allez tout de même pas lui donner une pièce à conviction, commissaire.
– Toutes les pièces ont été analysées, on ne fera rien de mal. Tenez Yvonne, voici la cartegrise de Justine. On l’a trouvée dans la boîte à gants.

 

 

***

 

 

La fleuriste prend avidement la carte, et dès qu’elle l’a touchée, ses yeux se révulsent et elle s’évanouit. Megrey et Berthon se précipitent pour la ranimer sous l’oeil sceptique et un rien goguenard du procureur.
– Qu’avez-vous vu, Yvonne ?
– C’était très dur, mais je pense savoir où elle est, commissaire. Emmenez-moi, je vais vous guider.
– Et vous croyez à ses balivernes commissaire ?
– Elle ne s’est jamais trompée jusqu’ici, monsieur le procureur.
– Très bien, si vous le dites, mais j’exige que vous la menottiez.
– Euh… Yvonne…
– Ça ne fait rien commissaire, le plus important est que nous retrouvions Justine.

 

 

***



Arrivée à l’endroit où on avait retrouvé la voiture de Justine, Yvonne entre dans le petit bois. Elle mène le petit groupe (le procureur, le commissaire, l’inspecteur Berthon, Lars Ennick le légiste et deux agents) vers une cabane en ruine. Mais elle la dépasse et se dirige vers un arbre mort submergé de mousse verte. Dans la pénombre, on peut distinguer un petit bout de chaussure émergeant du tapis de feuilles mortes.

 

 

***

 

 

– Ici ! Jo, Kevin, dégagez-moi ça !
– Bien inspecteur, allons-y Kevin.
– Non, non, vous n’approchez pas, madame Deschamps. Veuillez rester à l’écart.
– Mais…
– Monsieur le procureur, accordez-lui la faveur de juste toucher le corps.
– Pas question commissaire, ressaisissez-vous, ce n’est qu’une civile et c’est contraire aux procédures… Alors doc, qu’en pensez-vous ?
– C’est bien notre disparue, sa mort remonte à environ une heure. Il semblerait qu’elle a été étranglée. Je vous donnerai tous les détails après l’autopsie.
– Vous voyez bien qu’elle est médium, monsieur le procureur…
– Tatata commissaire ! Seul l’assassin peut connaître cet endroit précis. Rendez-vous au procès, c’est du tout cuit.
– C’est vrai, l’assassin connaît l’endroit, mais un voyant aussi… en l’occurrence une voyante.
– Vous savez très bien que les divagations de ces soi-disant médiums ne sont pas recevables devant une cour. Nous avons la coupable logique.
– Oui, mais quid du mobile ?
– Vous trouverez, je vous fais confiance, commissaire.

 

 

***

 

 

– Monsieur le commissaire, il y a monsieur Kulas qui veut vois sa femme.
– Georges ? Mais bien sûr Berthon, il peut la voir autant qu’il le voudra.
– Mais et le procureur ?
– J’emmerde le procureur. Allez, Berthon.

 

 

***

 

 

– Oh Georges, je suis si désolée de tout ce scandale…
– Courage ma chérie, on s’en est toujours sortis, pas vrai ?
– Et comment va Dany ? Qu’est-ce qu’il pense de tout ça ?
– Je le cite : « Je suis un peu triste. Mais maman ne tardera pas à rentrer. »
– Il a dit ça ? Oh le petit chou ! À moi aussi il me manque, mais sa confiance me fait chaud au coeur.
– Oui mais nous ne sommes pas encore sorti de l’auberge.
– Tu sais Georges, ce qui me frustre le plus c’est qu’on ne m’a pas permis de toucher le corps de Justine, j’aurais pu « voir » qui l’a assassiné.
– Donc ce pisse-froid de procureur ne croit pas en ton don. Alors je pense qu’on doit trouver autre chose Yvonne.
– Et ma mémoire qui ne revient pas !

 

 

***


– Alors doc, qu’est-ce que l’autopsie a donné ?
– Comme prévu commissaire, strangulation. Les ecchymoses ont été laissées par des mains féminines. Quelques gouttes d’alcool dans le sang, aucune trace de drogue, pas de résidu humain sous les ongles. En plus, elle était enceinte de deux mois.
– Hum, ce n’est pas très bon pour Yvonne…
– Attendez commissaire, j’ai aussi trouvé quelques cheveux parmi ceux de la victime. Comme vous le voyez, celle-ci a les cheveux châtain, ceux de madame Deschamps sont noirs, et les cheveux que j’ai trouvés sont décolorés, mais noirs près de la racine ; je pense qu’ils proviennent d’une fausse blonde… Alors je crois que madame Deschamps peut être mise hors de cause.
– Pas si vite doc, ce tordu de procureur peut très bien arguer que ces cheveux pouvaient être déjà là avant… ou que la victime était une gouine… Enfin, c’est tout de même mieux que rien.

 

 

 

RAHAR

 

A suivre

 

 

 

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Photos du net : scène de crime et pièces à conviction. 

 

 

 


Tag(s) : #Les nouvelles de Rahar
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