Bonjour, Chers Lecteurs ! C'est Manon, qui vous offre la primeur de deux extraits de courriels échangés entre Tugdual Kerloch et sa mère Bérengère, qui viennent d'arriver sur nos téléscripteurs (comme on disait autrefois dans les rédactions de presse, mais c'était avant l'internet), grâce à notre hackeur mystérieux et attitré (ou à l'un d'entre eux, car nos sources doivent être plurielles).
Les extraits nous sont parvenus non datés, nous mettrons de l'ordre dans cela plus tard. Contentons-nous de lire, vous voulez bien ?
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De : Tugdual
A : Bérengère
Coucou Maman !
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Tu as vu où j'ai mis les pieds, en tombant amoureux de ma belle et toujours inquiète Charlotte ?
Belle Maman est un volcan !
Va-t-elle entrer en éruption quand vous vous rencontrerez ? Je ne crois pas et, d'ailleurs, Juliette crache en permanence des flammes ! Je compte sur toi pour faire des étincelles qui vous mettront l'une et l'autre au diapason ! Allez, Maman, tu es futée, tu sais aller vers les autres, tu trouveras un terrain d'entente et vous ne vous affronterez pas, vous ne vous tournerez pas le dos !
En attendant, qu'est-ce que j'ai ri, sous cape, lors du séjour de Juliette chez moi ! Si je l'avais laissée faire, nous aurions eu des crucifix partout !
L'Oncle Wilfrid est acide !
C'est un vieux grigou, incroyablement imbu de sa personne, un personnage carrément odieux qui piétine tout ce qui bouge autour de lui, peut-être même un maffieux. Fascinant comme héros de roman, c'est sûr, mais absolument infréquentable dans la vie.
Non seulement, il croit m'écraser de son mépris, mais il s'applique, en plus, depuis qu'il est en retraite, à détruire tout ce qu'il pouvait y avoir de positif dans son image de patron efficace, doublé d'un mécène averti. Prend-il plaisir à s'enlever toute sa crédibilité ?
Le souhait le plus cher de ma Charlotte est que nous ayons un enfant, et voilà que Georgette attend des jumeaux ! On se croirait dans une compétition, comme dans une surenchère, comme si l'Oncle Wilfrid et la nouvelle tante de Charlotte tenaient à faire mieux que nous, n'ayant pas trouvé d'autre idée que de nous copier, en en rajoutant ! Car ils n'ont pas fini de s'en vanter, tous les deux ! Mais avoir des enfants est à la portée du tout-venant !
[...]
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De : Bérengère
A : Tug
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C'est bien, mon Tug, que tu ne te sois pas laissé atteindre par les insultes de ce Wilfrid. J'espère bien que ce n'est pas ce genre de procédés qui serait à même de t'ébranler, te déboulonner ... Tu as acquis assez de maîtrise de toi (ce que ce Wilfrid qualifie de mollesse ou de lâcheté) pour ne pas aller lui tordre le cou, non plus (rassure-moi, je ne me trompe pas ?).
M'est avis qu'il n'a pas quitté la direction mirobolandaise de son plein gré. Il a dû faire un faux pas de trop et, chez les agents secrets, ça ne pardonne pas. Mais il ne va en être que plus virulent et amer, sous ses airs plastronnants. Quelle chance pour toi, qui viens d'être engagé, qu'il ne soit plus le chef !
Tu sais que j'ai invité Juliette à venir me rendre visite, pour que nous fassions connaissance entre quatre-z-yeux ! Nous avons le même âge à peu de choses près. Je n'ai pas encore sa réponse. Je verrai bien si c'est une personne qui s'écoute parler, certaine de son bon droit et de ses bons sentiments, qui ne se remet jamais en question, ou s'il y a une ouverture qui admette qu'on puisse penser autrement !
Autre chose :
Devenue pro du net et de l'informatique (!), je t'envoie le lien vers Le Courrier de Tante Luce, de la Gazette Picarde, où une certaine Mauricette demande conseil ...
http://plumes.au.vent.xooit.fr/t4358-Courrier-de-Mauricette-a-tante-Luce.htm
Tu découvriras cette merveille avec Charlotte !
Ton beau-frère Gildas en rigole encore. Il dit qu'en bottant en touche, dans sa réponse, cette fine mouche de Tante Luce détourne l'attention du problème crucial, permet à Mauricette de prendre du recul de ce fait !
Ta voisine, chère au coeur de ton patron Fred, Noëlle Nozvad, à qui j'ai envoyé le lien aussi, m'a remerciée pour cette pépite et sa rédaction ne va pas en rester là !
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Lenaïg
Nouveau bienvenu dans la saga : Dyonisos, auteur du Courrier de Tante Luce, qui écrit, entre autres, sur Plumes au vent ! Je le remercie encore de m'avoir tant fait rire.