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Un voeu pieux, un de plus. Que les polices du monde ne soient plus craintes, mais respectées. Pour cela, il ne faut pas qu'elles acceptent dans leurs rangs des têtes brûlées. Des polices pour empêcher les lynchages, des polices qui ne les effectuent pas elles-mêmes. On raconte qu'autrefois, des individus en garde à vue, assassins finis, ne sortaient que les pieds devant du quai des Orfèvres parce qu'ils tombaient des étages en voulant s'échapper, une version que personne n'était en mesure de vérifier. Quoi qu'il en fût, ce temps-là est terminé, tout se filme, tout se sait.
Naïvement j'ai posé la question : y a-t-il de nombreux policiers noirs dans la police américaine ? mais ma question n'est pas comprise, le logiciel ne me propose que des liens sur le policier meurtrier de George Floyd. Ni M. Floyd ni personne ne mérite le traitement hors-la-loi, violent et coupable qui lui a été réservé, que ce soit aux États-unis ou ailleurs dans le monde. Mais si, il y en a, des policiers noirs aux États-unis puisque j'ai vu passer quelque part une hypothèse qui pencherait pour l'interpellation de noirs par des policiers noirs.
George Floyd venait d'être interpellé et n'opposait aucune résistance, ni son passé ni le fait qu'il soit noir ne justifiait sa mort. Je suis épouvantée de constater ce racisme toujours si vivace aux États-unis, malgré l'élection d'Obama, qu'il semblerait que maintenant une partie des citoyens américains chercherait à gommer. En France aussi, la révolte gronde chez les citoyens noirs et d'origine mahgrébine, qui fait remonter à la surface l'affaire d'Adama Traoré, dont le refus d'obtempérer ne justifiait pas non plus le plaquage ventral asphyxiant entraînant sa mort. Racisme aussi, impossible à déraciner ?
Je ne vois que le respect comme solution, comme geste barrière, le respect de l'Autre avec un grand a, quelles que soient les couleurs de peau, ras le bol de cela ! Il faut arriver à ce que les noirs respectent les blancs aussi, un respect mutuel qui devrait aller de soi. Une police respectueuse de tous d'un côté, des citoyens respectueux de cette police de l'autre côté, qui ne rueraient pas systématiquement dans les brancards lorsqu'ils seraient contrôlés ou appréhendés parce qu'ils n'auraient pas à se méfier. Il y a une règle du jeu : des malfrats qui se font prendre doivent l'accepter. Ceux qui n'ont rien à se reprocher doivent pouvoir avoir confiance en leur police. J'avais bien annoncé au début que j'émettais un voeu pieux mais l'espoir fait vivre.
Lenaïg