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La communauté du Tableau du samedi de notre regrettée Lady Marianne continue, orchestrée par Fardoise et Lilou. Nous ne sommes plus samedi mais dimanche, tant pis ! Enfin je me décide à présenter une oeuvre qui ... me parle ! Il existe de multiples déclinaisons de ce "trou noir du langage" (une expression que j'ai lue sur le net pour qualifier la démarche de l'artiste). Celle-ci date de 2012 et c'est sur le mur facebook de Yoyo Maeght (clic !) que je l'ai découverte.
Derrière le brouhaha vocal mondialisé de notre époque, derrière les rumeurs, les phrases creuses et même les mensonges quelquefois d'État, comme la petite fiole brandie par Colin Powell, le nuage de Tchernobyl qui s'était arrêté à nos frontières et, si près de nous, l'inutilité du port du masque pour le grand public maintenant démenti, j'en passe et peut-être pire, un sourire puissamment moqueur dans ces onomatopées et ... les couleurs ! Riches et chaudes couleurs, contrastées, qui invitent à passer de l'autre côté du miroir, mais pas le miroir d'Alice, celui des couleurs de la nature, du ciel changeant, comme la mer, des alternances d'ombre et de soleil, de la douce fraîcheur de l'air après la pluie (et quel gros et bizarre orage, cette nuit, au-dessus de Paris !), des branches des arbres qui se regarnissent et des merles qui enfin sifflent si joliment dedans, pour changer des craillements des corneilles de plus en plus nombreuses en ville, du rose qui m'évoque les Choses du soir de Victor Hugo :
Derrière la vitre où la lampe luit
Les petits enfants ont des têtes roses.
Mais oui ! Chercher le vrai derrière les affreuses rumeurs en n'oubliant pas les couleurs, se protéger du malheur, protéger les siens et les autres et s'envelopper de douceur.
Lenaïg
