Terrible prédateur
Qui doublement fait peur ?
Du loup il a la tête,
Phoque est aussi la bête !
Posant sur son rocher,
Tout fier de ce qu'il est.
Lieu, selon les études :
Triangle des Bermudes !
L'ai-je inventé, rêvé ?
Oui mais, au fond, qui sait ?
D'où vient l'imaginaire,
Cela reste un mystère ...
Je n'ose demander
À mes chers chiens limiers
De partir sur sa trace
De peur que tout s'efface !
Ô combien de bateaux,
D'avions, petits et gros
Raconte la croyance,
Contre la vraisemblance,
Ont disparu là-bas
Et ne revinrent pas !
Mes chiens limiers de rire :
On veut le voir, ce sire !
Donne-nous le feu vert,
Nous serons à couvert,
Notre pouvoir magique
Échappe à la logique !
C'est oui ? Hop, en mission,
Bientôt nous reviendrons.
Car belle créature
Mérite l'aventure !
Lenaïg
Petit rappel : à mon bestiaire en effet je compte aussi mes chiens limiers, ma meute muse ! Ceux-ci peuvent se donner l'air très méchant quand le danger se fait pressant :
Et voilà : fatigués d'avoir traversé d'étranges zones de turbulence à l'aller comme au retour, mes chiens limiers ont accompli leur mission : la rencontre avec mon louphoque, qui ressemble bien à mon portrait. Ils n'ont pas eu à montrer les crocs, celui-ci les a reconnus de par leur appartenance comme lui au bestiaire imaginaire et les a cordialement accueillis, quoique avec un peu de méfiance car il a évoqué sa compagne, sans pour autant la leur présenter, et la naissance prochaine de ses petits. Cet individu n'aurait-il rien alors du terrible prédateur annoncé au début ? Oh si ! il l'est, pour les anguilles ! Son péché mignon consiste en effet à se rendre dans la mer des Sargasses voisine et se livrer à des razzias sur les oeufs et les larves tout en croquant les adultes au passage.