Coucou Lady Marianne (clic !), pour ton Tableau du samedi (clic !), voici ma découverte d'hier. Je ne connaissais pas Étienne Azambre, peintre français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle et au cours de ma balade au bord du Canal de l'Ourcq pour m'offrir une incursion à Paris Plage, j'ai constaté que cet été, en plus de la sportive tyrolienne reliant les deux rives, les pistes de pétanque, les buvettes sous parasols, les grands brumisateurs, le canotage, j'en passe et des meilleures, deux surfaces du quai de Seine ont été consacrées à la culture ludique et, ma foi, fort prisées puisque dans le coin de lecture et jeux où je me serais bien posée un peu, les places étaient rares. MAIS, jouxtant le coin de lecture, voici que Le Louvre se présentait à moi, Le Louvre à la plage et j'arrivai à point : le petit musée ouvrait ! Des jeunes gens très motivés accueillaient les visiteurs, pas encore trop nombreux. De grandes reproductions comme si l'on y était, une sélection de livres à consulter, des jeux pour les enfants, de l'ombre sous les arbres, je me suis sentie à la fête !
Mais je reviens à mes moutons, Lady ! J'ai choisi ce tableau parce qu'il m'intriguait. Une scène exclusivement féminine choisie par le peintre, une mise en abîme, la peinture dans la peinture et le mélange de deux mondes, le concret et le mythologique. Je me suis renseignée maintenant, je sais qu'Étienne Azambre a privilégié les tableaux religieux et qu'il était profondément mystique. Pourtant, le sens religieux de cette toile est loin d'être évident, les symboles représentés par le peintre restent mystérieux et cela rend, pour moi, la toile fascinante. La fresque de Boticelli, elle-même au Louvre, dépeint une rencontre entre Vénus, la grande déesse de l'amour, de la séduction, donneuse de victoire, accompagnée des Trois Grâces, déesses symbolisant le Charme, la Beauté et la Créativité, et une jeune fille humaine à laquelle elles remettent un bouquet.
Je vais juste souligner le contraste entre les deux femmes peintres, l'une à l'oeuvre, de noir vêtue, cheveux bruns et le visage dans l'ombre à part le front (le siège des idées ?), l'autre toute éclairée en robe claire, aussi blonde que les déesses de la fresque.
Tout en saluant le peintre pour son oeuvre et sa volonté affirmée d'inclure les femmes dans la création artistique, je termine par un clin d'oeil. Amusée par les deux tréteaux représentant deux tableaux différents, un homme et une femme aux visages remplacés par deux trous pour permettre aux visiteurs d'y insérer leurs propres visages, j'ai demandé à l'une des jeunes animatrices si elle voulait bien poser pour moi et que je la prenne en photo. Elle m'a répondu qu'elle prendrait volontiers des photos mais si moi je plaçais ma tête dans l'emplacement ! Hé hé, il fallait presque s'accroupir pour être à la bonne hauteur et ma tête était trop grosse pour passer dans le trou ! Tant pis, photo réussie et rigolote, non ? Quant à la toile originale, je pense l'avoir déjà vue mais je ne souviens plus qui est représentée ni qui est le peintre. Peut-être un lecteur connaisseur qui passera par là le saura ?
Lenaïg