Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Premier jeudi en poésie des Crôqueurs, Durgalola à la barre : poème d'amour de Jean Cocteau

Chère Andrée, Durgalola, capitaine de la quinzaine des Crôqueurs de mots de l'amirale Dômi, ravie de te savoir à la barre et de nous offrir un nouveau joli défi pour le 200e anniversaire de la communauté. Pour ce jeudi, très bonne idée de nous demander d'ouvrir un de nos ouvrages de poésie au hasard et de recopier le poème qui se présente ! Je ne vais respecter ton défi qu'à moitié parce que j'avoue que je ne dispose pas de beaucoup de livres de poésie sur papier, quelques-uns quand même et je n'ai pas été satisfaite de ma première trouvaille, je me suis mise à feuilleter par-ci par-là. Nous avons failli avoir, Saint Valentin oblige, un extrait du Lai de Guigemar, donc un lai de Marie de France de l'édition Librio, Le Lai du rossignol et autres lais courtois nouvelle traduction et présentation de Françoise Morvan, parce que je me suis mise à le lire en entier (celui-là ce n'était pas encore fait !). Mais un extrait c'était frustrant. Et voilà ! J'ai trouvé mon bonheur : chant d'amour aussi, celui de Jean Cocteau, lu dans Poètes en partance, édition Poésie / Gallimard. Je prends plaisir à le dire tout haut et à le recopier ici.
Note de Lenaïg

 

Je voyage bien peu. J'ai vu Londres, Venise,

Bruxelles, Rome, Alger,

De musée en église

S'épuisant mon désir d'encore voyager.

 

Londres, coeur de charbon, pavot de brique rose,

Où l'on marche endormi.

Venise, triste à cause

Que son vieux corps d'amour n'est ville qu'à demi.

 

Bruxelles, dont la place est un riche théâtre.

Rome à l'oeil inhumain

Des moulages de plâtre.

Alger qui sent la chèvre et la fleur de jasmin.

 

Je n'étais pas heureux dans ces villes que j'aime ;

Mon coeur y souffrait nu.

A Paris, c'est de même.

Je me sens mal partout, sauf en tes bras tenus.

 

Jean Cocteau

 

Tag(s) : #Poèmes
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :