Mais jamais l’amitié ne fuit du cœur du sage.
Nous chantons quelquefois et tes vers et les miens ;
De ton aimable esprit nous célébrons les charmes ;
Ton nom se mêle encore à tous nos entretiens ;
Nous lisons tes écrits, nous les baignons de larmes :
Loin de nous à jamais ces mortels endurcis,
Indignes du beau nom, du nom sacré d’amis,
Ou toujours remplis d’eux, ou toujours hors d’eux même,
Au monde, à l’inconstance ardents à se livrer,
Malheureux, dont le cœur ne sait pas comme on aime,
Et qui n’ont point connu la douceur de pleurer !
Voltaire, Épîtres, stances et odes
Aux manes de M. de Genonville
http://www.poetica.fr/poeme-1815/voltaire-aux-manes-de-m-de-genonville/
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A Henri de Margaux pour qui l'amitié réelle comme virtuelle comptait beaucoup.
Illustration cueillie sur son blog :
http://leblogdhenri.eklablog.com/