Pour la Cour de récré chez Jill, Marie Louve présente :
Baptiste le hérisson
Illustration :
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Dans ce pays –là, si rien n’était fait pour rétablir l’Ordre de l’Amour Universel. Toute forme de vie allait disparaître. Pour sûr, la mort étendrait son bras long de savoir faire avec l'Homme pour anéantir la Terre.
Dans les fleurs des pommiers, les abeilles tombaient comme des mouches. Les résistantes portaient des pommes empoisonnées. Le paradis terrestre avait disparu depuis belle lurette, tellement disparu, que personne, ni d’Ève ni d’Adam, ne l’avait déjà vu. Même les grenades n’avaient plus rien de biologique dans leur corps.
Les vaches devenaient folles, les moutons en état de transit se jetaient dans la gueule du premier méchant loup venu avec des dents armées. L’étoile polaire ne filait plus le nord, la barre du sud changeait de côté.
C’en était trop ! Baptiste le hérisson à leçon d’envie sonna l’alerte. À son appel, tous les animaux dépassés par les circonstances qui ne venaient pas du ciel, se regroupèrent autour d’un fleuve d’eau nue qui les mènerait à une autre mer pas morte.
Baptiste proposa un plan de survie. Il fallait se fabriquer une autre Arche de Noë vite fait qui passerai inaperçu. Comment ? Avec une immense chambre à air. Tous applaudirent.
- Oui, oui ! Une chambre forte à l’air libre.
Baptiste le hérisson se mit à l’œuvre pour accomplir sa mission de sauveur avant que le temps ne les emporte tous dans la mort au mauvais moment.
Au petit matin, quand tous embarquèrent dans la grande chambre à air libre, le renard fin manipulateur, sema la peur au sein de sa communauté disparate. Il hurla en pointant un doigt accusateur devant le pauvre Baptiste qui portait déjà sa rame de galère en main.
- Baptiste ! Nous ne voulons pas de toi dans notre chambre. Tu es une grave menace pour notre vie. Va t’en !
Le castor honteux, détourna la tête, il rongea son frein de courage. Il ne dit rien quand on menaça Baptiste de lui trancher la tête avec des dents à rallonge s’il osait mettre une patte dans la chambre. Ils prirent le cours du fleuve de la vie et la perdirent en route.
Marie Louve