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Le tableau du samedi chez Lady : sous les diverses couches - Lenaïg

Pour le Tableau du samedi de Lady Marianne (désolée, Lady, je n'ai pas encore trouvé comment afficher ton logo mais le lien est sous le nom de ta communauté), je vais juste copier un peu ce que j'ai lu dans un intéressant article dont voici le lien aussi :
http://www.lexpress.fr/culture/art/ces-oeuvres-qui-ont-abuse-les-experts_911778.html

Lorsque j'exprime mon ressenti sur une toile, je ne m'interroge pas sur son authenticité, j'en serais bien incapable mais des spécialistes font un travail de détective et les résultats sont étonnants, amusants ! Contemplons donc cette toile, de peintre inconnu : moi je n'aurais pas détecté le "curieux vernis marron étalé à la surface de la toile" mais je suis frappée par la coiffure étrangement féminine de l'homme ! Place à l'article qui dénonce des petits plaisantins !

Note de Lenaïg

La National Gallery acheta ce tableau en 1923 comme oeuvre Renaissance datant de la fin du xve siècle. Les armoiries, en haut à droite, accréditaient l'idée que ce Portrait Group (Portrait de groupe) représentait les Montefeltro, célèbre famille d'Urbino, et on s'en contenta, bien qu'aucun des trois personnages n'ait pu être identifié. Certains spécialistes s'étonnèrent tout de même de la présence d'un curieux vernis marron étalé à la surface de la toile, substance inconnue à l'époque. Mais la discussion en resta là. Et le tableau connut une vie de chef-d'oeuvre pendant près de trente ans. 

La roue tourne au début des années 1950, quand les auteurs d'un catalogue, recensant les oeuvres italiennes du musée, commencent à émettre des doutes sur son authenticité. Ces soupçons furent confirmés, en 1966, par une historienne du costume, qui démontra que les vêtements portés par les trois modèles relevaient tout à la fois de l'anachronisme et de la fantaisie. Ainsi, la coiffe de l'homme, au premier plan, puisait-elle son inspiration dans la mode féminine des années 1910. La supercherie éclata définitivement en 1996. Les analyses scientifiques menées alors (chromatolgraphie, rayons X et infrarouges) purent établir qu'il s'agissait bel et bien d'un faux. L'auteur du tableau avait utilisé plusieurs pigments, tels le bleu cobalt ou le jaune cadmium, qui ne sont apparus qu'au xixe siècle. Et il l'a parachevé en appliquant des couches d'un vernis particulier qui, provoquant artificiellement craquelures et assombrissement, lui ont donné la patine du temps. 

Tag(s) : #Articles, #Petits bonheurs
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