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Pat Hibulère ? Je le verrais bien ainsi, je comprendrais pourquoi Ninie n'a pas une bonne impression ... Qui est ce personnage, qui a réellement existé ? Lien et réponse plus tard ! - Note de Lenaïg

Pat Hibulère ? Je le verrais bien ainsi, je comprendrais pourquoi Ninie n'a pas une bonne impression ... Qui est ce personnage, qui a réellement existé ? Lien et réponse plus tard ! - Note de Lenaïg

« Euh… Patron, y a quéqu’un… Mais je ne sais pas trop.

— Allons Ninie, c’est un client ou un représentant ? Si c’est un démarcheur, nous n’avons strictement pas besoin d’encyclopédie ni de bible.

— Il se dit client, mais sa tête ne me revient pas. Surtout son regard de rayon X : j’ai la sensation qu’il voit jusqu’à la couleur de ma petite culotte.

— Est-ce qu’il est riche ?

— Apparemment, oui. Mais…

— Alors, pas de problème. C’est nous qui pouvons arnaquer éventuellement les autres, pas l’inverse. Fais-le donc entrer, Ninie. »

Je ne vois pas ce qui a pu effaroucher mon assistante, j’ai assis devant moi un bel homme de la trentaine, au visage régulier d’une beauté classique. C’est probablement le regard perçant inquisiteur, peut-être un rien glacial, qui a perturbé Ninie. Mais son maintien un brin arrogant et sa mise au luxe trompeusement simple m’assurent que ce client peut se permettre les services de Kwan Lock Investigations.

« Que puis-je pour vous, monsieur…

— Hibulère, Patrick Hibulère, je possède une entreprise de conception de progiciels.

— Très bien monsieur Hibulère…

— Appelle-moi donc Pat, mon cher Kwan. »

Je comprends l’impression de Ninie. Je n’apprécie guère la familiarité de ce gus qui croit qu’avec sa position et sa fortune, il peut s’arroger le droit de tutoyer n’importe qui. Mais ma maîtrise d’oriental d’une part, et le fait qu’il soit client — et riche — d’autre part, m’interdisent de le prendre par le fond de son pantalon et de l’éjecter par la fenêtre.

En résumé, la sœur de Pat, Julie Nacœur, a été tuée au cours d’un cambriolage qui a mal tourné, à son domicile, selon la police. Son mari Art était à un dîner d’affaire. L’alarme de la maison avait été désactivée, la police pense que c’était la maîtresse de maison elle-même qui avait fait entrer le ou les cambrioleurs, pour une raison ou une autre. Elle avait été probablement poursuivie jusqu’à l’étage, puis précipitée dans l’escalier. Plusieurs objets de grande valeur avaient été dérobés, selon le mari. Assez pessimiste quant à ses chances de retrouver le ou les malfaiteurs, la police n’avait pas fait de zèle excessif.

« Si je vous comprends monsieur Pat, vous voudriez que je cherche le ou les coupables.

— On m’a dit beaucoup de bien de ton agence, mon cher Kwan, et il paraît que ton assistante est bardée de diplômes, beaucoup plus que toi-même.

— Mon agence va faire de son mieux, mais je vous préviens, nous ne garantissons rien.

— Allons mon cher Kwan, ne sois pas si modeste. Je suis persuadé que la police ne s’est pas foulé la main et a surement négligé des tas d’indices.

— Dites-moi monsieur Pat, où étiez-vous donc pendant le cambriolage ?

— Oh moi, j’étais à mon bureau, en train de rédiger plusieurs lignes de codes d’un nouveau logiciel. Ce n’était pas du gâteau tu sais, mais je ne pouvais pas déléguer la partie principale à mes collaborateurs. »

J’accepte le boulot, en espérant que ce Pat Hibulère a vu juste en supposant que la police a négligé des indices. Je charge donc Ninie de se renseigner sur les Hibulère, de vérifier l’alibi du veuf, ainsi que celui de Pat. Moi je vais au domicile de la sœur de celui-ci pour examiner les lieux du crime.

C’est Pat qui m’introduit. Son beau-frère se prépare à affronter les formalités des obsèques, il nous croise dans le couloir. Je suis assez impressionné par le luxe de la villa. Mais cela ne m’intéresse pas d’en avoir une comme ça, tant que je suis encore célibataire.

J’examine le système de protection. C’est le modèle f.w.a.r.e.u 22, un modèle plutôt fiable que j’ai rencontré chez plusieurs clients. Seuls Julie et son mari Art Nacœur connaissaient le code de désactivation. Quant à Pat, il habite à quelques blocs de là, avec sa petite amie du moment. Logiquement, on est en droit de soupçonner le beau-frère, s’il n’y avait son alibi.

Je poursuis mes observations. La police a fait son boulot, même si elle a un peu bâclé le travail. J’ai trouvé un bouton au coin de la dernière contremarche de l’escalier, là où on a trouvé le corps de Julie, poussée d’en haut. Tiens, je crois que le costume d’Art a un bouton de manche en moins. Eh oui, à défaut de posséder les mêmes diplômes que Ninie, j’ai un sens de l’observation instinctif. Mais cet indice n’est pas suffisant pour faire susciter un début de soupçon légal. Je demande à Pat si je pouvais avoir une copie de l’enregistrement de la caméra de surveillance de l’entrée de la maison. Enfin, je vais voir ce que Ninie a dégoté.

A suivre

RAHAЯ

***

Pour découvrir qui est le vrai personnage du portrait, c'est : ici !

Tag(s) : #Les nouvelles de Rahar
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