Pour ton premier jeudi en poésie de juillet, Jeanne, j'apporte juste quatre lignes rimées, puisque tu nous laisses le thème libre et ces quatre lignes me donnent l'occasion de revenir un peu sur un roman que je ne regrette pas d'avoir lu.
Harry Québert aima Nora.
Nora était à peine femme.
Il ne la toucha même pas.
Marcus en fit un roman drame.
Lenaïg
Harry avait la trentaine, Nora quinze ans et ces modestes lignes ne veulent refléter qu'une facette d'un roman qui en offre de multiples et qui est construit en abîme : Joël Dicker, l'auteur, jeune écrivain suisse, invente Marcus Goldman, jeune écrivain américain qui décide d'écrire la vie de son professeur, lui-même écrivain, accusé à tort et condamné pour le meurtre de Nora. Roman touffu qui dépeint l'Amérique branchée autant que profonde, en faisant vivre une foultitude de personnages, vus de l'extérieur comme de l'intérieur. Le roman, sorti en 2011/12 a reçu le Grand Prix de l'Académie française et le prix Goncourt des Lycéens, Joël Dicker n'avait que 27 ans. Un style simple et une obsession agaçante sur ce que doit être un bon roman, disent les critiques sévères. Eh bien, moi, l'écrivaillonne, j'aurais voulu avoir le souffle de conduire jusqu'au bout des mille et quelques pages un "page-turning" thriller pareil ! Si on ne l'a pas lu, on peut lire ce qui en est dit chez Babelio, entre autres : clic !
"Page-turner" : dont la lecture fait tourner compulsivement les pages.