Jeanne musicale propose soit libre poésie soit deux thèmes : l'attente et les chaises. Pour ce jeudi, ce sera : l'attente et je reprends une jolie photo du net, dont je n'ai plus le lien, mais que j'ai déjà fait apparaître pour le même thème d'un autre jeudi en poésie des Croqueurs chez ABC. Mes poèmes déjà écrits se trouvent : ici. Je vais en reprendre un et en écrire un autre pour ce chien qui m'émeut.
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Quand on navigue sur ... l'Attente,
On a le temps pour océan.
Le calme plat ? On s'impatiente,
Heures passant trop lentement.
Et lorsque l'échéance arrive :
Evénement, un être cher,
Une mouette annonce la rive :
Terre, terre ! Fini la mer !
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Toutou dans l'attente tendu !
Le temps pour lui est suspendu :
Son homme est à la pêche ou nage,
Lui c'est soeur Anne sur la plage !
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Lenaïg
Et pour continuer sur le même thème, d'abord quelques lignes d'une attente, pleine de doutes et d'espoirs à la fois, devant la douleur de la maladie et la recherche du réconfort dans la nature.
Vous parler ? Non. Je ne peux pas.
Je préfère souffrir comme une plante,
Comme l'oiseau qui ne dit rien sur le tilleul.
Ils attendent. C'est bien. Puisqu'ils ne sont pas las
D'attendre, j'attendrai, de cette même attente.
Ils souffrent seuls. On doit apprendre à souffrir seul.
Je ne veux pas d'indifférents prêts à sourire
Ni d'amis gémissants. Que nul ne vienne.
La plante ne dit rien. L'oiseau se tait. Que dire ?
Cette douleur est seule au monde, quoi qu'on veuille.
Elle n'est pas celle des autres, c'est la mienne.
Une feuille a son mal qu'ignore l'autre feuille.
Et le mal de l'oiseau, l'autre oiseau n'en sait rien.
On ne sait pas. On ne sait pas. Qui se ressemble ?
Et se ressemblât-on, qu'importe. Il me convient
De n'entendre ce soir nulle parole vaine.
J'attends - comme le font derrière la fenêtre
Le vieil arbre sans geste et le pinson muet...
Une goutte d'eau pure, un peu de vent, qui sait ?
Qu'attendent-ils ? Nous l'attendrons ensemble.
Le soleil leur a dit qu'il reviendrait, peut-être...
Sabine Sicaud
1913-1928
Lu sur poesie.webnet.fr
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Puis l'attente sur un mode frénétique, énervé ! Que crie cet homme dans la chanson ? Où es-tu, où es-tu, Yolande ? Je t'ai cherché, je t'ai cherché, tu n'es pas là, je ne peux plus me passer de la lumière de tes yeux ni du feu de ta bouche. On t'a vue passer, très arrogante, dans une belle voiture, je vais devenir fou ... Mais quel bel exutoire que le chant et la danse !